La scène s’est déroulée le 30 mai dernier, seulement quelques jours après la mort de George Floyd mais les images viennent juste d’être diffusées par une émission brésilienne. Et elles ont de quoi choquer. On y voit un policier piétinant le cou d’une femme noire afin de l’immobiliser.
UM POLICIAL PISOU NO PESCOÇO DE UMA MULHER NEGRA DE 51 ANOS EM SÃO PAULO!
VAMOS, FALEM, FAÇAM ALGO!
NÃO DEIXEM ISSO SER APENAS UM VÍDEO/POSTAGEM. ?NÃO PODE HAVER MAIS ESPAÇO PARA ISSO NESSE PAÍS! (+). pic.twitter.com/cndrlGqZBI
— Santiago, Raull (de ?)? (@raullsantiago) July 13, 2020
Depuis leur diffusion, ces images ont provoqué l’effroi au Brésil, pays où les violences policières sont largement répandues.
L’événement s’est passé dans un quartier populaire situé au sud de Sao Paulo. Et la vidéo vient d’être publiée il y a quelques heures dans l’émission Fantastico, un programme très célèbre au Brésil.
Dans la vidéo, on voit une femme noire dont le visage est écrasé par le pied du policier, tentant de se débattre. Mais le policier continue d’appuyer son pied sur son visage. Puis, peu de temps après, le policier décide de poser tout son poids sur le cou de la femme noire.
Cette dernière explique dans un entretien à TV Globo :
«Plus je me débattais, plus il appuyait sur mon cou.»
La femme noire violentée a pris la parole
La victime femme noire, âgée de 51 ans, explique qu’elle a tenté d’intervenir alors qu’un des ses amis était violenté par les policiers.
«Je lui ai dit d’arrêter, il m’a poussée contre la grille du bar, m’a donné trois coups de poing, m’a fait tomber et m’a cassé la jambe. Après, il a mis un genou contre mon cou et un autre sur mes côtes. Je me suis évanouie quatre fois.»
Quelques heures après la diffusion de ces images, le gouvernement de l’État a annoncé que les policiers avaient été suspendus de leurs fonctions. De plus, une enquête a été ouverte suite à l’arrestation de cette femme noire.
Le gouverneur Joao Dorai s’est exprimé dans un communiqué :
«Les scènes montrées par l’émission Fantastico sont répugnantes, cette conduite violente de certains policiers est inacceptable.»