Voilà un pays qui ne s’embarrasse pas de préjugés lorsqu’il s’agit de rendre hommage aux victimes quelle que soit leur origine, leur nationalité ou leur confession.
Le Canada vient de donner une leçon de vie à tous ceux qui ont décidé d’ignorer le drame qui a frappé de plein fouet la communauté musulmane de Québec.
La mort de six musulmans tués par un terroriste blanc ne semble pas avoir ému la communauté internationale pourtant si prompte à s’indigner à n’importe quelle occasion.

Le Canada se remet difficilement du lâche attentat qui a visé une partie de ses concitoyens. Plus de 5.000 canadiens dont le Premier ministre Justin Trudeau et le Premier ministre du Québec Philippe Couillard se sont rassemblés vendredi pour un ultime hommage aux victimes de l’attentat perpétré contre une mosquée du quartier Sainte-Foy à Québec.
C’est au Centre des Congrès de Québec, mis à disposition par la ville et transformé pour l’occasion en une gigantesque mosquée, que des milliers de personnes sont venues se recueillir.
Le Cheikh Masaad El Beltaji a ouvert la cérémonie d’hommage par la récitation de quelques versets de la deuxième Sourate du Coran, Al Baqara.
Puis ce fût au tour de l’imam Hussein Guillet de prendre la parole, estimant que le criminel n’est finalement qu’une «victime» de l’ignorance :
« Notre ennemi n’est pas Alexandre Bissonnette (l’auteur de l’attaque), notre ennemi est l’ignorance […] On vit côte à côte mais on ne se connaît pas […] Alexandre Bissonnette, avant d’être un tueur, était une victime», atteinte “de la balle des mots empoisonnés” “Il doit être la dernière de ces victimes” ».

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau visiblement très ému, a déploré l’attitude de certaines personnes qui ont, par leurs discours haineux, contribué à exacerber les tensions entre communautés.
Il a appelé «à réfléchir aux paroles qui visent certains de nos concitoyens en les excluant, en les rabaissant sur la base de leurs origines ou de leur religion

». « Il est plus que temps que les auteurs de tels discours, qu’ils soient politiciens, animateurs, ou autres personnalités publiques, se rendent compte du tort que leurs mots peuvent causer ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici