Le Conseil national des musulmans canadiens (NCCM) a déposé vendredi une contestation de la loi controversée du Québec sur les symboles religieux auprès du plus haut tribunal du Canada.
L’Association canadienne des libertés civiles représentée par l’étudiante marocaine Ichrak Nourel Hak s’est également jointe au défi.
Pour Ichrak Nourel Hak, «porter le hijab est une forme de spiritualité et d’expression de son identité. Il lui permet d’être bien dans sa peau et l’aide à lutter contre les stéréotypes qui sont perpétués au sujet des femmes musulmanes», peut-on lire dans la contestation.
La loi du Québec interdit à la plupart des fonctionnaires, y compris les infirmières, les enseignants et les policiers, de porter des symboles religieux tels que des turbans, des hijabs, des croix et des kippas pendant leur travail.
Ichrak est une étudiante de l’Université de Montréal qui étudie pour devenir enseignante mais parce qu’elle porte un hijab, elle ne peut pas enseigner dans une école publique du Québec.
Elle est « stupéfiée, blessée et insultée » à l’idée que le gouvernement lui « arracherait sa carrière tant désirée simplement parce qu’elle porte le hijab ».
Les critiques soutiennent que la loi est une attaque à peine voilée centrée sur les femmes musulmanes les obligeant les à choisir entre leur religion et leur travail. La loi, adoptée en juin, s’applique aux nouveaux embauchés et, selon les partisans, garantit la neutralité religieuse de l’État.
La Cour supérieure du Québec a statué en septembre que si la loi cause du tort aux Québécois qui portent des symboles religieux, elle ne peut pas renverser une loi dûment adoptée par les élus.
L’appel a été déplacé devant la plus haute cour
Au Canada, il est nécessaire de demander la permission à la Cour suprême du Canada, ce qui a été fait par trois parties vendredi. Il est considéré dans ce cas comme une formalité et l’affaire sera probablement jugée en octobre.
La communauté musulmane a bien raison de contester cette loi !!