La Chine intensifie la répression contre la communauté musulmane de la localité de Hami. Sous prétexte de lutter contre le terrorisme, Pékin est prêt à mettre en place toutes les mesures nécessaires qui permettront d’endiguer ce fléau.
Mais au regard de ces mesures, il semble évident que c’est surtout les musulmans que les autorités chinoises ont dans leur collimateur.
Après avoir décrété que l’Islam est une maladie mentale, le gouvernement chinois n’a pas hésité à faire interner un million de musulmans.
Lors de chaque période de Ramadan, les Ouïghours, la minorité musulmane de la région nord-est de la Chine, a interdiction de jeûner ou encore d’aller prier dans les mosquées

Loin de s’arrêter en si bon chemin, la ville chinoise d’Hami accorde un délai de 30 jours aux musulmans de la localité pour se dénoncer. Dans un communiqué officiel publié sur son site, le gouvernement de Hami annonce que :

Toutes les personnes impliquées dans des crimes terroristes et qui seraient tentées de commettre des actes diaboliques sont priées de se rendre à la justice. Ces personnes ont un délai de 30 jours. Ces personnes (…) devront avouer et prouver leurs crimes » rapporte Newsweek.

La localité de Hami est située dans la province de Xinjiang, elle abrite une large communauté musulmane appartenant à la minorité ethnique Ouïghour. Estimée à entre 11 et 15 millions d’individus, les Ouïghours subissent des violences quasi quotidiennes de la part du gouvernement chinois.
Des violences dénoncées par les Nations-Unies et par Human Rights Watch, l’une des principales organisations de défense des droits de l’homme dans le monde.
Digne de l’ère maoïste, les violences à l’encontre de la minorité musulmane rappellent la répression contre les Rohingyas du Myanmar.

Peuple turcophone et musulman, les Ouïghours vivent au milieu d’1.4 milliards de chinois. Entre les internements forcés dans les camps de rééducation pour y subir un lavage de cerveau censé leur faire changer de religion et les mauvais traitements, ces musulmans se sentent totalement abandonnés à leur sort.
Selon un rapport de Human Rights Watch publié récemment, les Ouïghours sont forcés de manger du porc ou de boire de l’alcool pour prouver qu’ils ne sont pas islamistes.
Jusqu’où ira cette surenchère infernale imposée par le régime de Pékin avant que la communauté internationale se réveille de sa léthargie ?

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