Une loi anti-circoncision est actuellement à l’étude par les parlementaires Islandais. Une loi qui ferait de l’Islande le premier pays européen à interdire la circoncision à but non-médical.
Le motif invoqué par les partisans de cette loi ? Le « droit à l’intégrité physique » des enfants. Peu importe la religion ou les croyances des parents, la circoncision sera interdite et punie de six ans d’emprisonnement. L’acte ne pourra se faire que si le garçon est à « un âge auquel il comprend ce que cet acte implique ».
Face à cette absurdité, chrétiens, juifs et musulmans se sont insurgés. Les chrétiens du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE) et de la Conférence des Églises européennes (CEC) déclarent que cette loi peut être « perçue comme un signal pour les personnes à référence juive et musulmane qu’elles ne sont plus les bienvenues ».
L’Église catholique est particulièrement engagée à défendre le droit des enfants, ce qui inclut, le droit et le devoir de la famille d’éduquer leurs enfants selon leurs propres convictions religieuses.
Albert Guigui, Grand Rabbin de Bruxelles et représentant de la Conférence des rabbins européens, dénonce le fait qu’« aucune communauté juive n’est désormais plus la bienvenue » en Islande.
Du côté musulman, Sayed Razawi, leader religieux musulman en Ecosse, déclare qu’« interdire un rite religieux de cette manière reviendrait à interdire aux musulmans de pratiquer leur foi ».
La circoncision est une pratique obligatoire dans la religion juive et musulmane :
Quant à la circoncision, elle compte parmi les sunnas de la nature primordiale et est l’un des traits caractéristiques des musulmans, vu ce qu’on a rapporté dans les deus Sahîhs du hadith d’Abou Hourayra (Qu’Allah soit satisfait de lui) qui dit que le Prophète (Salla Allah `Alaihi Wa Sallam) a dit:
« La fitra (la nature innée) comporte ces cinq traits: la circoncision, le rasage du pubis, la taille des ongles, l’épilation des aisselles et le rasage des moustaches.»
Cheikh ‘Abdel-‘Azîz Ibn ‘Abdi-llâh Ibn Bâz