Il y a deux semaines, un chercheur de l’Inserm et le chef de service d’un hôpital parisien échangeaient en direct sur un sujet qui a fait depuis polémique. Ils proposaient en effet la possibilité de tester des vaccins en Afrique avant de les proposer en Europe. Le CSA avait alors été saisi par de nombreux téléspectateurs.
Celui-ci vient de rendre sa décision :
Le CSA a ainsi mis « fermement en garde » LCI contre le renouvellement de tels faits sur leur chaîne.
« Des propos abrupts et contestables » selon le CSA
«Après analyse de l’ensemble de cette séquence, le CSA a relevé que les propos abrupts et contestables de l’un des intervenants n’avaient suscité aucune réaction ou demande d’explication sur le plateau. Il a donc estimé que cette séquence traduisait un défaut de maîtrise de l’antenne, telle que définie par la convention de LCI.» souligne le CSA dans un communiqué.
Le Conseil «a également considéré, au vu de la nature et des caractéristiques du sujet concerné, qu’il n’avait pas été traité avec suffisamment de rigueur.»
Rappelons que cette séquence de LCI avait provoquée de très nombreuses réactions. Des associations comme SOS Racisme, des partis politiques ou encore de grands sportifs avaient fermement condamné cet échange.
Le député des Français du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest, M’jid El Guerrab a même annoncé saisir la justice.
Le CSA rappelle également qu’«en cette période de crise sanitaire aiguë, où les interrogations, le besoin d’information et les enjeux de cohésion sociale sont plus forts que jamais, les médias portent une responsabilité éminente».
«Elle exige une vigilance de chaque instant face aux risques importants de désinformation. Et une rigueur particulière dans la présentation et le traitement de l’information. Y compris dans les illustrations visuelles.», ajoute enfin le CSA.