En Ile-de-France et un peu partout ailleurs, de nombreux fils et filles d’immigrés musulmans décident de repartir vivre dans le pays d’origine de leurs parents afin de quitter l’ambiance morose en métropole. Ils font ainsi le chemin inverse de leurs parents et en sont très heureux.
Le journal Le Parisien a rencontré certains de ces musulmans qui, avec succès, ont réussi à s’installer dans le pays d’origine de leurs parents. Certains les appellent les « repatriés », par opposition aux « expatriés ».
D’ailleurs, ce phénomène est courant puisque selon un sondage, 71% des enfants d’immigrés envisageraient de rentrer d’ici dix ans dans le pays de leurs parents et 40 % immédiatement.
Le centre population et développement explique :
« La migration de retour est peu étudiée, alors qu’elle concerne parfois des effectifs de population importants, souvent d’âge actif, et pas seulement des retraités. »
Et le centre d’information et d’études sur les migrations internationales confirme :
« Les enfants d’origine subsaharienne en France font l’objet d’un nombre limité d’études et les données statistiques sont particulièrement rares. »
Du côté de l’INSEE, même constat au sujet du manque de données sur ces musulmans qui quittent la France :
« Même si certains liens avec l’administration — notamment fiscale — peuvent exister et conduire à ce que l’information soit donnée, cela ne représente qu’une partie infime des informations sur les départs. »
Des musulmans qui veulent quitter la France
Le journal Le Parisien explique tout de même au sujet de ces musulmans :
» S’il est impossible d’obtenir des chiffres officiels illustrant cet engouement, il est pourtant bien réel : près de 40 % des membres de la diaspora sont prêts à rejoindre le pays d’origine immédiatement, et même 71 % dans un délai de dix ans. Selon un sondage Innogence consulting pour Intelcia réalisé auprès de 800 personnes en décembre 2019. Parmi eux, les membres de la diaspora d’Afrique subsaharienne sont plus nombreux (58 %) que ceux originaires du Maghreb (42 %). Les jeunes sont les plus enclins à vouloir s’installer ou se réinstaller en Afrique immédiatement : 45 % des 24-27 ans. »