A l’image des Rohingyas, les Ouïghours, peuple turcophone musulman habitant la région autonome ouïghoure du Xinjiang en Chine, sont aussi victimes de persécutions liées en grande partie à leur religion.
Si la minorité musulmane du Myanmar suscite actuellement l’émoi, il ne faut pas oublier les Ouïghours et les sévices que leur inflige le gouvernement chinois. Dans son désir de remplacer la pratique religieuse par l’allégeance au parti, en particulier au sein de la communauté Ouïghour, la Chine communiste multiplie les mesures restrictives contre les musulmans.
Les autorités de la province du Xinjiang au nord-est de la Chine ont émis une série de mesures destinées à empêcher notamment l’observation du mois de Ramadan, et ceux qui sont surpris à jeûner seront « traités » a fait savoir un haut responsable du parti. Selon lui, ces restrictions visent à « garantir la paix et l’harmonie sociales ».
Sous couvert de lutter contre le terrorisme, un prétexte éculé qui sert surtout de justification pour annihiler purement et simplement la liberté de religion aux populations musulmanes, la Chine intensifie la répression contre les Ouïghours avec notamment un nouveau texte de loi qui restreint encore plus la liberté des cultes.
Le 7 septembre dernier, le premier ministre chinois Li Kequiang a dévoilé son texte prévoyant de récupérer tous les exemplaires du Coran ainsi que les tapis de prière des musulmans du pays sous peine de leur infliger un « sévère châtiment ».
Les autorités chinoises débordent d’imagination lorsqu’il s’agit de pondre des lois et mesures absurdes contre les dix millions de musulmans Ouïghours qui peuplent la province du Xinjiang.
Une situation qui a fait réagir le footballeur franco-sénégalais Demba Ba qui évolue actuellement au poste d’attaquant au Shangaï Shenhua. Connu pour être un fervent musulman, l’international sénégalais s’est indigné sur son compte Twitter suite à cette énième attaque islamophobe des autorités chinoises.
« Si seulement ils savaient que les musulmans peuvent prier sur le sol et que des millions d’entre eux récitent le Coran sans l’ouvrir, ils leur demanderont probablement de remettre leur cœur », a-t-il lancé aux autorités chinoises.
