Mardi soir, des juifs ultra-orthodoxes ont bloqué une rue principale dans la ville israélienne centrale de Bnei Brak, près de Tel-Aviv, pour protester contre la question controversée de la conscription militaire, rapporte l’agence Anadolu.
Des dizaines de manifestants haredim ont fermé la rue Jabotinsky, qui relie Bnei Brak aux villes de Ramat Gan et Petah Tikva, selon le quotidien israélien Yedioth Ahronoth.
Les manifestants se sont assis sur la route, perturbant la circulation et scandant des slogans contre le service militaire, tels que « Nous préférons mourir plutôt que de nous enrôler » et « Les ordres de conscription sont des ordres de destruction ».
Dans un communiqué, la police israélienne a qualifié la manifestation d’illégale et a déclaré que ses agents travaillaient à dévier la circulation et à disperser les manifestants par la force.
Le communiqué ajoutait : « La police israélienne considère le droit de manifester comme une pierre angulaire d’un État démocratique, mais elle ne permettra pas d’émeutes ni d’atteintes à la liberté de mouvement et à la sécurité publique. »
Selon Yedioth Ahronoth, les manifestants appartiennent à un groupe extrémiste dirigé par le rabbin Tzvi Friedman, connu pour ses positions radicales au sein de la communauté haredi.
En juin, la Cour suprême d’Israël a ordonné l’incorporation des juifs ultra-orthodoxes, ou haredim, dans l’armée et interdit les aides financières aux institutions religieuses dont les étudiants refusent de faire leur service militaire.
Les juifs haredim représentent environ 13 % de la population israélienne, estimée à 9,9 millions d’habitants, et ne servent pas dans l’armée, consacrant leur vie à l’étude de la Torah.
La loi israélienne exige que tous les citoyens de plus de 18 ans servent dans l’armée, et l’exemption des haredim est un sujet de controverse depuis des décennies.
