Dorénavant, plus un seul jour ne passe sans que des dérives islamophobes voient le jour en France.
En effet, cette fois-ci de jeunes lycéennes ont été humiliées avant de passer leur bac, après une fouille très poussée, du simple fait qu’elles portent le voile, nous apprend le site du CCIF.
Le 15 juin dernier, au Lycée Victor Hugo, des élèves qui s’apprêtaient à passer les épreuves anticipées du bac de français. Une fois installées, elles ne s’attendaient pas à ce qu’on leur lance: « les filles voilées on va procéder à la fouille ».
Elles étaient sept filles portant le foulard, venant du lycée privé Méo High School (MHS). Pensant à un simple contrôle des oreilles, pour vérifier l’absence d’écouteurs, elles se sont finalement confrontées à un contrôle anti-fraude abusif.
Une des élèves s’est confié sur ce contrôle abusif dans lequel elle a été emmenée dans des vestiaires où se trouvait la chef d’établissement qui observait et la principale qui a eu des demandes bien particulières:
« Elle me demande d’enlever mon voile, de secouer mes cheveux et de passer mes mains dans mes cheveux. Elle me demande de retirer mon gilet et de me retourner pour voir au niveau de mes poches arrière. J’ai été déstabilisée par cette fouille abusive, et je ne savais pas quoi faire à part exécuter ce qu’on me demande. Mes camardes en jupe devaient lever leurs jupes et écarter leurs jambes ».
A de cette fouille honteuse, les fille sont raté l’explication du déroulement de l’épreuve et n’arrivaient pas à se concentrer compte tenu de ce qu’elles ont subi:
« j’étais perdue je ne savais pas comment remplir ma feuille et je ne savais pas s’il y avait des consignes particulières. Je me suis sentie vraiment mal pour le reste de l’épreuve ».
Ce qui était encore plus frustrant, c’est le fait que ces filles voilées se soient rendu compte que cette fouille “policière” leur était strictement réservée.
« aucune autre fille n’a vu ses cheveux être fouillés. Tout le monde était habillé et pourtant personne n’a vérifié leur jean, leurs cheveux, leur gilet… J’étais vraiment perturbée durant l’épreuve, je ne comprenais pas pourquoi tant d’accusations indirectes. Je me suis sentie profondément discriminée et humiliée par ce dysfonctionnement ».
Lundi 19 juin, rebelote, les filles voilées ont de nouveau été humiliées et contrôlées de façon abusive. L’une d’entre elle a décidé de raconter cette terrible mésaventure sur Twitter:
Le CCIF a donc été saisi par les parents de deux de ces filles, afin de faire valoir leurs droits. De fait, venant d’un lycée privé, ces jeunes filles ne sont pas concernées par la loi de 2004. « Elles peuvent être soumises à un contrôle anti-fraude mais qui n’outrepasse pas les limites », comme le précise le site du CCIF.
D’ailleurs, la circulaire du 18 mai 2004 article II paragraphe 2.3.1 est très claire en la matière :
« La loi ne concerne pas les parents d’élèves. Elle ne s’applique pas non plus aux candidats qui viennent passer les épreuves d’un examen ou d’un concours dans les locaux d’un établissement public d’enseignement et qui ne deviennent pas de ce seul fait des élèves de l’enseignement public. Ceux-ci doivent toutefois se soumettre aux règles d’organisation de l’examen qui visent notamment à garantir le respect de l’ordre et de la sécurité, à permettre la vérification de l’identité des candidats ou à prévenir les risques de fraudes ».