Le jeudi 11 juin dernier, un spectaculaire incendie se déclare dans le XIVème arrondissement de Paris. C’est alors que Djalega Gnahore, agent d’entretien, découvre le premier les flammes et part à rescousse d’une vieille dame coincée dans son appartement.
« Ça me fait plaisir d’aider les autres ».
Portrait de Djalega Léon Gnahore, demandeur d’asile, employé d’immeuble devenu le héros de son quartier après avoir sauvé les habitants d’un incendie.
Via @humanite_fr. pic.twitter.com/B1CFYOl6Gy— Ian Brossat (@IanBrossat) June 12, 2020
Il alerte également les autres habitants et multiplie les actions héroïques. Mais voilà, Djalega Gnahore est sans-papiers et sera aussitôt licencié après cet acte de bravoure.
La scène remonte au mois de juin. Il est 7h40 du matin lorsque Djalega aperçoit de la fumée noire sortir d’un appartement. Puis, très rapidement, d’immenses flammes sortent de l’appartement où réside une vieille dame.
Après avoir appelé les pompiers, Djalega se rue alors dans l’immeuble pour lui venir en aide. Et malgré les flammes et la fumée, il réussit à la sortir de l’immeuble en feu.
Il avait alors expliqué :
« Quand je suis arrivé au deuxième devant la porte, la vieille était sortie, il y avait déjà le feu, les flammes sur sa tête, ses cheveux même brûlaient ! Donc, moi, je n’ai pas eu peur, j’ai enlevé mon T-shirt et j’ai éteint le feu sur sa tête. »
Peu de temps après, les voisins mais aussi les politiques multiplient les hommages à l’égard de Djalega. Ainsi, Carine Petit, maire du XIVème, Anne Hidalgo, maire de Paris, et Ian Brossat, son adjoint au logement, viennent féliciter le héros.
Mais voilà, l’homme est sans-papiers et travaille pour une société de nettoyage sous une fausse identité. Et en sauvant la vieille dame, il a révélé au grand jour sa situation irrégulière en France. Et seulement quelques heures après avoir sauvé la grand-mère, alors qu’il est hospitalisé, son employeur lui annonce qu’il est licencié.
Une habitante du quartier déclare :
« C’est vraiment le monde à l’envers. Il aurait mieux fallu partir en courant. On finit par se dire « faut pas rendre service ».
Encore aujourd’hui, la situation de Djalega n’a pas été régularisée malgré le mobilisation du voisinage.
