Alors qu’une crise humanitaire sans précédent en est arrivée à son point culminant dans la bande de Gaza, les habitants sont contraints de faire face à un nouveau coup dur du sort.
Pris en étau par les forces occupantes, les Gazouis ne peuvent malheureusement plus compter sur le soutien de l’Autorité Palestinienne qui a décidé de réduire drastiquement le budget alloué à la santé, aux médicaments et à la fourniture en électricité. En quelques mois, l’aide accordée à Gaza est passée de 4 millions d’euros par mois à 500.000 euros.
Une perche tendue à l’état sioniste qui s’est empressé de réduire l’approvisionnement en électricité de l’enclave Palestinienne qui était déjà très faible.
Aujourd’hui, les Gazouis sont sans électricité la majorité du temps avec toutes les conséquences que cela implique. L’association israélienne Médecins pour les Droits de l’Homme (PHR) tire la sonnette d’alarme sur le manque de médicaments sans parler des répercussions sur les hôpitaux obligés de se débrouiller avec leurs maigres moyens.
Les malades atteints de mucoviscidose, de cancer et les nouveau-nés sont les premiers touchés par la pénurie. La majorité des hôpitaux et dispensaires de la bande de Gaza sont désormais sans ressources n’ayant plus la possibilité de se fournir en médicaments. Aujourd’hui la situation est telle que des centaines de patients atteints de mucoviscidose et de cancer ainsi que des nourrissons avec des déficits de développement sont entre la vie et la mort par manque de traitement pour les uns et de lait thérapeutique pour les autres, souligne le PHR.
« Les personnes atteintes de mucoviscidose ont besoin de 40,000 comprimés de Cryon pills, et il n’y en a plus aucun », a indiqué Ashraf al-Shanti, président de l’association des malades de la mucoviscidose à Gaza.
Un père de famille dont les deux enfants âgés de 14 et 9 ans sont atteints par cette maladie a déclaré à l’ONG: « Ma fille ne peut plus sortir de son lit et je ne pense pas qu’elle puisse survivre plus d’un an dans de telles conditions. Et mon fils Akram, qui ne bénéficie plus de ses inhalations et qui tousse constamment risque de mourir suffoqué ».
La pénurie touche tous les besoins vitaux de l’enclave comme le diesel nécessaire au fonctionnement des 87 générateurs qui fournissent l’électricité aux hôpitaux durant les coupures imposées par l’état sioniste. Le ministère de la santé de Gaza est acculé face à cette nouvelle tragédie.
« Les appareils de radiologie, sérieusement endommagés par les coupures d’électricité auxquels ils sont très sensibles, seront bientôt hors d’usage », a indiqué Ibrahim Abbas, chef du département radiologie des hôpitaux publics de Gaza.
« Les enfants de Gaza sont devenus les otages des conflits entre L’AP, le Hamas et Israël. Il est urgent d’approvisionner Gaza en argent, médicaments, et électricité, et d’ouvrir la bande de Gaza au monde extérieur, pour lui apporter l’assistance dont elle privée », a pour sa part souligné Robert Piper, le coordinateur de l’ONU pour les affaires humanitaires dans les territoires palestiniens occupés. ». « Nous ne sommes pas confronté à Gaza à une catastrophe naturelle. C’est le résultat de la politique israélienne qui a institué ce siège barbare », a déclaré B’Tselem.
Mais selon les associations de défense des droits de l’Homme comme le PHR et B’Tselem, il est injuste de rejeter la faute sur le Hamas et l’AP, car selon elles «Israël est le principal responsable de cette situation crée par un blocus inhumain qui perdure depuis 10 ans, et qui n’a aucun équivalent dans le monde moderne