Selon une étude publiée hier mardi par l’Ined, l’Institut National d’études démographiques, « les femmes, les noirs et les musulmans » renoncent souvent à recevoir des soins de santé en raison de la discrimination qu’ils peuvent subir.
En effet, selon cette étude, les femmes mais aussi les noirs et les musulmans ont régulièrement le sentiment « d’être moins bien traités que les autres ». Et ce sentiment les pousse à renoncer à certains soins de santé.
Pourtant, la France apparaît comme un modèle pour de nombreux pays en matière de santé, notamment en raison de sa couverture maladie « obligatoire et universelle » et son aide médicale pour les sans-papiers.
Mais avec sa récente étude, l’Institut national d’études démographiques met en évidence « des taux de discrimination significativement plus élevés » pour certaines catégories. Dont les femmes, les noirs et les musulmans.
Plus précisément, selon l’étude, les femmes subissent plus souvent que les hommes « un refus de service » ou une « qualité de soins inférieure ». Même constat pour les populations originaires d’Afrique noire, d’Afrique du Nord et de Turquie.
L’Ined explique :
» Ces phénomènes apparaissent étroitement liés à celui du non-recours aux soins. «
En raison de discriminations, 32% des Africains subsahariens, 26% des musulmans et 22% des nord-africains renoncent donc aux soins médicaux.
Quant aux femmes victimes de discrimination, elles sont 17% à s’éloigner aussi des médecins, ce qui est « significatif de l’ampleur de cet effet au niveau de la société française », ajoute l’Ined.