L’ONG BarakaCity a mandaté le cabinet d’avocat Bolaky afin de collecter les plaintes de plus de 200 000 donateurs pour « escroquerie » suite au gel des avoirs de l’association. Le cabinet d’avocat transmettra les plaintes procureur de Paris a fait savoir l’association humanitaire.
Cette plainte pour escroquerie vise les instigateurs du gel de tous les comptes nous empêchant de continuer nos actions humanitaires, de transférer nos fonds à notre nouveau siège.@GDarmanin entend mener un rapport de force, nous laisserons le fin mot aux donateurs.
— BarakaCity International (@Barakacity) December 15, 2020
Le fondateur alerte les donateurs sur la situation
L’association humanitaire BarakaCity, dissoute fin octobre par le gouvernement a dénoncé le gel «illégal» de ses fonds par l’État d’un montant de 1,5 million d’euros. Idriss Sihamedi, fondateur de l’association, alertent les donateurs de la situation.
— Idriss Sihamedi (@IdrissSihamedi) December 7, 2020
«On ne comprend pas. On a pris acte de la dissolution, on était en train de l’organiser, et subitement le gouvernement gèle les fonds de l’association et mes fonds personnels, sans en préciser le motif», a déclaré le président et fondateur de l’ONG, Idriss Sihamedi.
Ce dernier dénonce l’«acharnement» du gouvernement, qui «après avoir dissout l’association, tente de neutraliser ses activités dans le monde entier» et «bafoue le droit de 2 millions de bénéficiaires» de ses programmes d’aide «par les moyens les plus malhonnêtes». «Nous allons faire tous les recours qu’il faudra» contre cette «nouvelle décision complètement disproportionnée par rapport à ce qu’on peut nous reprocher», a-t-il ajouté.
L’avocat de BarakaCity, Me Vincent Brengarth, a dénoncé des «atteintes au droit de propriété et d’association» et confirmé ces recours. Dénonçant un dossier «politique», il a regretté que «l’administration use de tous les moyens pour que BarakaCity ne puisse disposer librement de ses avoirs» pour organiser sa dissolution en France et poursuivre ses activités ailleurs. «L’acharnement administratif doit avoir ses limites», a-t-il ajouté, en rappelant que la justice avait enquêté sur l’ONG pendant trois ans, entre 2016 et 2019, sans trouver «quoi que ce soit de répréhensible», indique Le Figaro.