Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, est revenu sur ses propos concernant le fait que la viande halal soit vendue dans des supermarchés. Il a notamment expliqué qu’il comprenait que celle-ci soit vendue. Mais il a ajouté qu’il regrettait la présence des rayons communautaires et du capitalisme qui se cache derrière.
Ainsi, il a expliqué :
« Je comprends que la viande halal soit vendue dans un supermarché. Ce que je regrette, ce sont les rayons. »
Par ailleurs, il a dénoncé un « certain capitalisme » et revendique « le droit de critiquer le capital dans le pays ».
C’est sur France Inter hier mardi que le ministre de l’intérieur a fait ces déclarations. Il a tout d’abord répété la même phrase que prononcée sur BFM plus tôt :
« Pourquoi faire un rayon différent. On reconnaît du coup les musulmans qui vont dans le rayon halal. Je ne pense pas que le modèle du capitalisme français soit l’acceptation du libéralisme à tout prix. »
Il a également fait référence :
« A ce que Gilles Kepel appelait lui-même un marqueur de différenciation identitaire. Il appelait ça l’extension du halal. »
Ainsi, les rayons communautaires dont celui de la viande halal dérangent Gérald Darmanin en raison du risque de communautarisation et de l’expansion du capitalisme.
Il a également dénoncé :
« Un certain capitalisme français, un certain capitalisme mondial aussi, qui pour le coup utilise le marketing ciblé communautaire. J’ai beaucoup de Français musulmans qui sont les premiers à ne pas vouloir être distingués selon leur religion, leur consommation. »
Et de conclure au sujet de la viande halal :
« Je dis simplement qu’il y a une responsabilité de toute la société pour éviter la communautarisation. Ce qui ne veut pas dire, bien évidemment, que chacun se vêtit [vêt] comme il le souhaite en République ou mange comme il le souhaite dans la République. On a le droit de critiquer le capital dans le pays »
