« Les mandats sont très importants, historiques et courageux », le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires juridiques et internationales, Kazem Gharibabadi, a déclaré lors d’une interview diffusée jeudi soir par l’Islamic Republic of Iran News Network, que les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) représentent une grande victoire pour le peuple palestinien opprimé, l’Axe de la Résistance, ainsi que leurs soutiens. Cette décision constitue également un revers pour le régime sioniste et ses alliés, selon PressTV.
Il a souligné que de nombreux pays ont reconnu et soutenu l’indépendance et l’autorité de la CPI depuis l’annonce de cette décision, appelant à sa mise en œuvre intégrale. En conséquence, Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre israélien des affaires militaires Yoav Gallant seraient arrêtés s’ils entraient dans ces pays.
La décision historique de la CPI, annoncée jeudi, a confirmé le rejet des contestations israéliennes sur la compétence de la cour et a émis des mandats contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant.
Kazem Gharibabadi a précisé que des documents concernant les crimes israéliens, transmis par des avocats, des juges et des citoyens, ont été soumis aux procureurs de la CPI après le début de la guerre génocidaire d’Israël à Gaza le 7 octobre dernier. Il a ajouté que les atrocités étaient si flagrantes que les juges de La Haye ne pouvaient les ignorer.
Selon lui, les mandats montrent que la CPI reconnaît que le régime sioniste a commis des crimes relevant de sa juridiction, notamment des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des actes de génocide.
La cour a jugé qu’il existait des « motifs raisonnables » de croire que Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant ont « intentionnellement et sciemment privé la population civile de Gaza d’objets indispensables à sa survie », ce qui engage leur « responsabilité pénale » pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.
Réaction en Iran et en Europe
Le président du Conseil stratégique des relations étrangères d’Iran, Kamal Kharrazi, a salué la décision de la CPI, la qualifiant de « scandaleuse pour les Occidentaux ». Il a demandé aux membres européens de la CPI d’appliquer le jugement et de justifier leur soutien passé aux criminels en leur fournissant des armes et des ressources financières.
Kamal Kharrazi a également critiqué les gouvernements occidentaux, notamment les États-Unis, pour leur complicité dans les crimes israéliens. Il a dénoncé les propos de Mike Waltz, représentant républicain américain, qui a affirmé que la CPI « n’a aucune crédibilité », considérant cela comme révélateur du double discours des puissances occidentales qui prétendent défendre les droits de l’homme tout en les violant.
Il a ajouté que les guerres à Gaza et au Liban ont mis en lumière des vérités longtemps cachées, discréditant davantage les prétendus défenseurs de la démocratie et des droits humains.