Le sort des musulmans est devenu bien précaire et ce n’est pas ceux qui résident en Occident qui sont les plus à plaindre. Partout dans le monde, les musulmans sont pourchassés ou maltraités, dans l’Etat sioniste, en Birmanie ou en Inde, leur sort est peu enviable.
La communauté hindoue assimile la nation indienne à la majorité hindoue et réprime les minorités mangeuses de bœuf, dont les millions de musulmans qui représentent un peu plus de 14% de la population.
Une idéologie défendue par le régime indien même s’il soutiennent le contraire du bout des lèvres. Au nom de la lutte pour la protection de la vache, des assassinats de musulmans sont commis en toute impunité. Régulièrement des musulmans sont exécutés car soupçonnés d’avoir mangé de la viande de bœuf.
Aucune région n’est épargnée par ces lynchages en série, du nord au sud de l’Inde, le même scénario se répète inlassablement dans l’indifférence générale au nom de la sacro-sainte tradition hindoue.
Les meurtriers profitent du contexte, les lois interdisant le commerce de bovins sont de plus en plus sévères tout cela additionné à un nationalisme exacerbé. Chaque Etat peut mettre en place sa propre législation, laissant le champ libre à tous les abus, les peines peuvent aller jusqu’à dix ans de prison pour avoir commercialisé ou consommé du boeuf.
Salim Ismail Shah était négociant en coton et son crime était d’être musulman, un crime aux yeux des milices nationalistes hindoue qui sévissent sous prétexte de faire appliquer la loi au prix fort.
Celui-ci avait chargé 15 kg de mouton sur sa moto à Jalalkheda, une localité située dans la province de Maharashtra lorsqu’il a subi l’assaut de quatre activistes. Ils l’ont roué de coups jusqu’à que mort s’en suive car il transportait selon eux de la viande de bœuf. Un sacrilège que les barbares font payer très cher. Lynché sauvagement devant les badauds impassibles, Ismail a malheureusement succombé à ses graves blessures.
Pourtant, explique sa veuve il s’agissait bien de viande de mouton destinée à un « événement organisé par le comité de la mosquée locale ». L’inspecteur Tiwari plus préoccupé par la nature de la viande transportée que par le meurtre sauvage a déclaré: « Nous avons envoyé l’échantillon de viande à un laboratoire médico-légal pour savoir si c’était du bœuf ou autre chose. Nous n’avons, pour l’heure, enregistré aucune infraction contre Shah ».
Les suspects ont été appréhendés à 35 km du lieu de leur infâme crime,
Ce n’est malheureusement pas le premier crime ni même le dernier que le pays enregistre, régulièrement les musulmans sont pris à parti sous prétexte qu’ils vendent ou consomment de la viande bovine.
Dans le nord de l’Inde, les brigades spéciales se multiplient pour patrouiller et bloquer des camions de bétail et si le conducteur est musulman, ils n’hésitent pas à l’attaquer et à lui confisquer ses bêtes. Les vaches sont ensuite vendues au marché noir, c’est là toute l’hypocrisie de ce mouvement.
Plusieurs morts sont à déplorer ces dernières années, tous de confession musulmane, une situation qui a débuté en 1882, quand Saraswati fonde les sociétés de protection de la vache (Gorakshini Sabha).
Et depuis, la simple protection des animaux a donné lieu aux discours radicaux et aux actes clairement antimusulmans.
La vidéo du lynchage d’Ismail est difficilement soutenable. Âmes sensibles s’abstenir.
