Loin de la haine du régime d’Aung San Suu Kyi accusé de passivité face au génocide des Rohingyas en Birmanie, un village du Pendjab a décidé de mettre de côté ses différences et de privilégier le vivre ensemble.
Situé dans le Pendjab au nord-est de l’Inde, le village Galib Ran Singh Waal à majorité Sikhe et hindoue a eu l’excellente idée d’aider la minorité musulmane de la petite bourgade.

Obligés de faire plusieurs kilomètres avant de pouvoir prier dans une mosquée, les 150 musulmans du village ont été heureux d’apprendre qu’ils pouvaient compter sur la solidarité de leurs amis non-musulmans pour ériger un lieu de culte au sein même du village.
Fort de ces 1.300 habitants, Galib Ran Singh Waal est l’un de ces lieux que l’on pensait disparu, où l’amitié entre villageois est plus forte que les tensions. Réalisant que les musulmans sont contraints de parcourir de longs trajets pour pouvoir se rendre dans une salle de prière, les Sikhs et les hindous leur ont prêté main forte pour accélérer la construction de la mosquée du village avant l’arrivée du mois de Ramadan, rapporte le Times of India.
Un travail acharné qui a porté ses fruits, puisque l’inauguration du lieu de culte a eu lieu jeudi dernier.

« Notre demande tant attendue a été satisfaite grâce aux efforts joints des habitants du village. C’est une belle mosquée, nous pourrons désormais prier ici durant le mois saint, c’est comme un cadeau d’Aïd pour nous », s’est réjouit un membre de la communauté musulmane, Liaqat Ali.
L’imam de la désormais mosquée «Abu Bakr», fier du travail accompli a déclaré ému : « C’est vraiment un grand geste de fraternité de la part des villageois ».
Pourtant le projet a eu maille à partir. En effet, les musulmans du village attendaient l’édification d’une mosquée depuis 1998, date à laquelle « le comité municipal avait donné son aval par consensus

» explique le maire, le “sarpanch” Jagdeep Kaur.
« Un terrain avait même été alloué au projet mais les travaux n’ont démarré que le 2 mai 2016 », a-t-il précisé. Après plusieurs années de patience, les choses se sont précipitées et il aura fallu une seule année pour venir à bout du projet.

« Nous voulons dire à ceux qui combattent au nom de la religion qu’ils feraient mieux de travailler à l’unité des hommes qu’à leur division. Notre village est un parfait exemple de cohabitation et de collaboration harmonieuse entre habitants de diverses communautés, dans le respect des croyances d’autrui » a tenu à ajouter un commerçant.
Une belle initiative qui semble avoir donné des idées, puisque des musulmans ont aussi tenu à apporter leur soutien lors de la construction d’un temple hindouiste.

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