Le 20 janvier 2016, Saïd Ali, technicien d’exploitation à la centrale thermique de Porcheville (Yvelines), a ouvert son casier et a eu la surprise désagréable d’y découvrir son livret de prières partiellement brûlé et barré de l’inscription «FN 2017».

La cour d’appel de Paris a fini par condamné l’entreprise Électricité de France (EDF) pour discrimination envers son ex-salarié musulman.

Les juges reprochent surtout à EDF son manque de réactivité suite à cette agression.

Cet événement a été reconnu comme un accident du travail.

L’entreprise se contente d’expliquer avoir appelé les services des renseignements territoriaux juste après la découverte des faits en raison de sa nécessaire vigilance compte tenu de la nature sensible du site du CPT de Porcheville et du contexte sociétal.

L’entreprise est également condamnée pour «harcèlement moral et manquement à son obligation de sécurité».

Des déclarations témoignent de propos racistes, comme «négro», «bougnoule», tenus par des cadres d’EDF, ainsi que de moqueries «autour de vidéos d’expulsion d’une mosquée».

La cour a considéré que le livre de prières brûlé, qu’elle qualifie d’«agissement lié aux origines et à la religion», constituait «à lui seul un fait laissant supposer des agissements de harcèlement moral».

L’ancien salarié sera indemnise de 5 000 euros en réparation de son préjudice pour la discrimination subie et de 2 000 euros pour harcèlement moral et manquement à l’obligation de sécurité.

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