Marc-Antoine G. un diplomate français travaillant à l’ambassade française au Salvador est accusé de mener des actions terroristes contre la communauté musulmane. En effet ce dernier a été interpellé par les forces de l’ordre à l’aéroport de Roissy avant d’être placé en garde à vue à Levallois-Perret.
Cet ancien consul adjoint au Gabon est soupçonné d’être impliqué dans une cellule d’ultra-droite, l’AFO (Action des forces opérationnelles), qui prétend lutter contre un soi-disant «péril islamique». Les membres de ce groupuscule, implanté en France, sont des retraités et des radicalisés prêts à commettre des attentats contre les musulmans. Ce réseau islamophobe a déjà était sujet à des interpellations en juin dernier, mais aucun des interpelés n’a été gardé en détention provisoire.
Cependant les policiers ont pu découvrir, grâce à ces interpellations, que les membres de l’AFO élaboraient plusieurs plans pour arriver à leurs fins comme l’empoisonnement de nourriture halal en supermarchés, le meurtre d’imams, les attaques de mosquées et les lancers d’explosifs dans des voitures de « Nord-Africains »
Lors de son interpellation, Marc-Antoine G. est passé aux aveux :
Le projet initial de l’AFO consistait, lors d’une attaque terroriste de type 13 Novembre, à être en mesure dans les heures qui suivaient de frapper à travers toute la France des cibles reconnues comme étant radicales
Le diplomate a ensuite cité «l’exemple de l’imam de Brest», expliquant que ces opérations n’étaient rien d’autre que «des mesures de représailles». Face à cette situation, le Quai d’Orsay a décidé de suspendre le diplomate de ses fonctions et a refusé de commenter la procédure judiciaire en cours.
La perquisition des documents du diplomate a permis d’éclaircir l’étendue de son rôle dans cette organisation clandestine. Il était le chef de la région Ile-de-France de l’AFO et donnait des ordres du Salvador, recevant des rapports réguliers et participant à l’enrôlement de nouvelles recrues. Plus grave encore, des échanges montrent comment le diplomate voulait ramener des armes du Salvador grâce à sa valise diplomatique.
L’homme de cinquante ans a également avoué avoir participé à des réunions, lors d’un court passage en France en mai 2018, durant lesquelles des opérations visant les musulmans étaient élaborées. Il explique comment, au cours d’une de ces réunions, «l’opération halal», qui consistait «à injecter de la digitaline ou de la mort-aux-rats dans des produits halals» a été approuvée par les membres du groupuscule.
Après ces confessions, Marc-Antoine G. a joué la carte du regret :
Cela m’a écœuré, ça ne correspondait pas à mes idées. On ne peut pas faire plus lâche et traître que ce projet.