Une sœur complètement désemparée nous a contacté afin de demander de l’aide. Récemment, une décision de justice a été prononcée à son encontre pour lui retirer la garde de ses enfants.
Motifs: un acharnement total dû au fait que la mère a souhaité, afin de sauver la scolarité de l’un de ses fils qui n’est plus assidu à l’école, de l’inscrire dans une école musulmane conforme aux textes du ministère de l’Éducation Nationale. Cet acharnement a commencé lorsque la juge a pour la première fois reçu la mère en «jilbab» !
Tout s’est ensuite très rapidement enchaîné.
Voici le témoignage de la sœur:
Assalamou Aleykoum,
Mon histoire commence vers la fin de l’année scolaire ayant constaté durant l’année, plus particulièrement pour mon fils aîné Malik, que son année scolaire était catastrophique sur le plan des résultats, de l’absentéisme des instituteurs, de la discipline, il a eu 3 enseignants différents durant l’année, bref j’ai souhaité un changement d’école pour mes 2 fils.
En début d’année 2013, j’avais commencé à chercher une école privée et je m’étais orienté vers une école musulmane, qui est bien entendu reconnue par l’état. Pour l’inscription des enfants, il y avait des tests au préalable que j’avais fait passer à mes 2 fils. Ayant divorcé, j’ai tout de même informé le père des enfants par le biais de mon mari de mes intentions de changer d’école et que je me renseignais, même s’il ne s’est jamais occupé de ses enfants, et qu’il ne vient jamais les voir, et n’ai jamais venu les récupérer à l’école (plusieurs courriers d’instituteurs à l’appui).
Courant mai 2013, nous avions eut les retours de l’école concernant mon fils Hassan qui a bien été accepté, mais pas mon fils Malik (faute de places).
Début juin, mon mari avait transmis l’adresse du site internet de l’école au père des enfants pour le tenir informé. Ensuite, lors d’une visite du père 15 jours plus tard, il a fait part de son refus concernant la scolarisation de mon fils dans cette école.
Fin juin, j’avais demandé à la directrice de l’école des enfants comment obtenir un certificat de radiation, mais elle m’avait dit qu’elle ne pouvait pas répondre favorablement à ma demande car le père des enfants s’est subitement manifesté pour bloquer la situation.
Suite à cela, la directrice a informé le père des enfants de notre entretien et mi juillet, j’ai reçu un courrier du tribunal de Bobigny car le père des enfants a fait une demande d’audience au juge des affaires familiales.
Le 22 août, je me suis rendu à l’audience seul sans avocats, je suis entrée normalement dans le tribunal sans aucune difficultés, et ensuite, au moment d’entrer dans le bureau de la juge, cette dernière m’a signalé que moi je pouvais voir son visage et qu’elle voulait également voir le mien alors que l’on voyait parfaitement mon visage. En effet, j’étais voilée mais je ne portais pas de voile intégrale. Elle me l’a demandé plusieurs fois avec insistance de manière brutale et très agacé. L’audience a ensuite commencé et la juge a lu ce qu’avais demandé le père dans sa demande.
La juge a ensuite donné la parole à l’avocate qui s’est expliqué sans difficulté sachant que l’intégralité de sa plaidoirie portait sur la religion. On m’a ensuite donné la parole mais je n’ai pas pu aller jusqu’au bout de mon explication car j’ai volontairement été coupé à de nombreuses reprises par la juge.Tout ceci était extrêmement déstabilisant, surtout lorsque le père avançait des choses fausses que je voulais contredire.. Je n’avais pas mon mot à dire car la juge m’a clairement fait remarqué que: «c’est elle qui menait les débats et qu’il ne fallait pas la couper».
La quasi totalité de l’audience était donc orienté vers moi, sur mes convictions religieuses et plus du tout sur mon rôle en tant que mère. En bref, cela c’est très mal passé…
Suite à cela, j’ai appris le délibéré de la juge qui a répondu favorablement à la demande du père en lui donnant à titre provisoire la garde des enfants. J’ai également été condamné à lui payer une pension alimentaire de 100€ par enfant, ce qui fait 200€ au total. On m’a juste accordé un droit de visite les 1er et 3éme week-end du mois ainsi que pour la moitié des vacances. Pour couronner le tout, une enquête sociale avec une visite chez moi a été demandé.
Une autre nouvelle audience est prévue début décembre pour fixer définitivement le domicile des enfants.
Je ne sais absolument plus quoi faire. Alors que j’ai fait tout mon possible pour donner le meilleur à mes enfants, la situation se retourne contre moi. La Justice préfère se mettre du coté du père absent en me retirant la garde des enfants, tout simplement parce que je suis une femme voilée, et que l’inscription dans une école musulmane (reconnue par l’Etat) représenterait un danger pour mes enfants dont je me suis toujours occupé et dont mon mari les considère comme ses propres enfants.
Merci de publier mon histoire et de m’aider à entrer en contact avec les organismes compétents qui me permettront incha Allah de faire valoir mes droits.
L’équipe d’Halalbook est en possession de l’ensemble des documents justificatifs:
– Décision de justice du tribunal de grande instance de Bobigny
– Les attestations des parties adverses stipulant que la maman souhaiterait « donner une éducation religieuse » et non une éducation scolaire, que les enfants sont contraints de faire le Ramadan, qu’elle aurait menacé l’ancienne directrice de l’école, et que son éducation ne tournerait qu’autour de la religion la plus extrême (port du voile intégral…rappelons qu’il s’agit simplement d’un jilbab), qu’elle exigerait que les enfants ne fréquentent que des personnes allant régulièrement à la mosquée, et que selon la nouvelle compagne du père des enfants qui souligne être de confession juive dans sa déclaration, que la mère ÉDUQUERAIT SES ENFANTS D’UNE FAÇON QUI NE REFLÉTERAIT PAS LES VALEURS DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, qu’ils délaissent l’hygiène, qu’ils manquent l’école pour aller à la mosquée, mais surtout que le jeune Hassan SOUHAITERAIT DEVENIR DJIHADISTE etc…
Il s’agit donc d’une Urgence, merci de relayer au maximum cet article et de faire tout votre possible pour que cette histoire soit entendue partout.
L’équipe Halalbook a pris contact avec le CCIF qui va très rapidement prendre l’affaire en main incha Allah !