Après avoir fui les persécutions de la junte militaire birmane, les Rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh qui doit désormais faire face à un afflux massif d’exilés tout en se préparant à vivre l’une des plus grandes catastrophes humanitaires de ces dernières années.

Car malheureusement après avoir échappé au massacre, la minorité musulmane s’entasse dans des camps de fortune avec pour seul abri des tentes en plastique ou en bambous. Partis dans la précipitation, les Rohingyas n’ont rien emporté avec eux et se retrouvent bien démunis face à un gouvernement bangladais dépassé par les événements.
Et pour pallier au nombre sans cesse grandissant de réfugiés, les autorités ont pris des mesures drastiques dans le but d’endiguer l’explosion démographique. Une campagne de stérilisation volontaire a été lancée.

Le récit d’Adam Jafar, survivant de l’enfer birman, témoigne de la tragédie dont sa famille et ses compatriotes ont été la malheureuse victime.
Après avoir fui la Birmanie, il embarque le 29 septembre dernier à bord d’un bateau en compagnie de sa femme et de ses trois enfants. Pendant que les jumeaux de deux mois somnolent sur son dos, son épouse tient leur fils de 7 ans, mais il fait nuit et la mer démontée à raison de l’embarcation. En quelques secondes, le bateau chavire et la petite famille se noie. Seul Adam survit.

« Mes enfants m’entraînaient sous l’eau… On allait tous se noyer, quand je l’ai compris, j’ai ouvert ma chemise et je les ai laissés partir », déclare Adam les larmes aux yeux.

Un sacrifice qui se transforme au fil du temps en véritable cauchemar qu’Adam a du mal à effacer de sa mémoire. Seule sa foi l’a empêché d’en finir avec la vie.

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