La KU Leuven fondée en 1425 est la plus grande université et la mieux classée en Belgique, et une des plus anciennes et des plus renommées en Europe. Cette institution proposera à partir de février le premier cursus visant à former des imams en Belgique. Côté francophone, la formation sera actée en janvier et commencera en septembre prochain.
La formation intitule “Islam et vivre-ensemble”, est le fruit d’une collaboration entre l’univertisté, l’Exécutif des musulmans de Belgique et le gouvernement federal. Elle sera dispensée en nééerlandais et en arabe pour le cursus flamand, en français et arabe pour le cursus francophone. Ce cursus comprendra une parie “civile” (droit, sociologie, histoire des religions, etc…) et une partie théologique.
Voici l’introduction au programme proposé par KU Leuven :
L’islam est aujourd’hui prédominant en Europe occidentale. Sa recherche d’une place dans la société européenne est en plein développement. Les musulmans sont confrontés aux malentendus et aux stéréotypes de leurs concitoyens, mais de nombreux Européens – musulmans et non musulmans – cherchent également à voir comment l’engagement social croissant et la foi islamique peuvent aller de pair (…).
Ne plus faire appel à des imams étrangers
L’objectif est de ne plus faire appel à des imams étrangers. Le président de l’Afor Salah Echallaoui se dit satisfait de voir aboutir ce dossier lancé en 2016 :
Cela s’inscrit dans notre volonté de mettre en œuvre un islam de Belgique. Notre souhait est de ne plus faire appel à des imams de l’étranger. Et si nous devons encore le faire à l’avenir, nous pourrons exiger une équivalence de diplôme voire une formation complémentaire.
« C’est un peu un rêve qui devient réalité », se réjouit l’imam Franck Hensch. Dans une interview accordée à L’Avenir, le verviétois raconte :
J’ai vu beaucoup de jeunes intéressés par le cursus mais qui avaient peur […] d’avoir un diplôme qui ne soit pas reconnu en Belgique. Ici, le côté universitaire du cursus est d’autant plus important qu’il répond à toutes les exigences de nos universités.
Le dirigeant musulman voit la collaboration de l’EMB avec le gouvernement fédéral comme une « très bonne nouvelle » et une « forme de reconnaissance de la communauté musulmane d’aujourd’hui ».