Depuis des années maintenant, les Ouïghours, communauté musulmane chinoise, subissent la répression et l’enfermement. Enfermés dans des camps d’internement aux conditions de vie extrêmement dures, les Ouïghours subissent de plein fouet la répression. Et comble de l’horreur, certains d’entre eux serviraient de banque à organes. En effet, ces organes, surnommés « organes halal » par les auteurs de la manœuvre, seraient revendus à prix d’or dans les pays du Golfe.
Pour rappel, c’est en 2014 que des camps d’internement ont été construits dans la province du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Et ce, afin d’y enfermer des milliers et des milliers de musulmans issus de la communauté Ouïghour. D’ailleurs, selon les chiffres d’Amnesty International, un million d’entre eux seraient actuellement retenus prisonniers. Bien sûr, sans aucun procès préalable.
Mais certains enquêteurs ont pu remarquer qu’un certain nombre de ces prisonniers ne ressortent jamais du camp. Et selon eux, ils seraient bel et bien victimes d’un trafic d’«organes halal».
Le journaliste américain, Ethan Gutmann, connaît bien le trafic d’organes en Chine. Selon lui, la Chine multiplie les examens médicaux sur les Ouïghours afin d’avoir une banque de données sur les potentiels futurs donneurs. Il explique :
«Tous les rescapés de camps que j’ai pu interviewer, qu’ils soient Ouïghours, Kazakh, Kyrgyz ou Hui, ont eu des prélèvements sanguins tous les mois. On pourrait se dire que c’est pour éviter des maladies infectieuses mais ce n’est pas possible puisque les Chinois Han représentent plus de la moitié de la population dans le Xinjiang et pourtant ils ne sont pas testés. Ces bilans permettent donc de les surveiller et de potentiellement les repérer pour des prélèvements d’organes.»
Des « organes halal » à destination de Chinois et de pays du Golfe
Il est vrai que la Chine fait partie des pays les plus efficaces dans le monde concernant le don d’organes. Alors que les chinois ne donnent pas leur rein, en accord avec leurs croyances, les greffes en faveur de malades se multiplient. En effet, les greffes se font parfois en quelques jours seulement. Une contradiction qui laisse supposer un vaste trafic d’organes dans le pays. Pire, certains malades connaissent à l’avance la date de leur transplantation. Ce qui signifie que les hôpitaux connaissent à l’avance la date des futurs décès des donneurs.
Le journal China Tribunal a recueilli plusieurs témoignages. Dont celui de la famille de He Lifiang, un Falun gong. Arrêté, il est mort au bout de deux mois de détention seulement. Sa famille a pu voir son corps et a a lors remarqué une incision recousue sur sa poitrine et une autre encore ouverte dans son dos. Des zones pour prélever des organes comme un poumon ou encore un rein. Interrogée, la police a expliqué qu’il s’agissait d’opérations dues à l’autopsie. Un argument qui ne convainc pas la famille He Lifiang. En effet, elle est convaincue que He a été victime du trafic d’«organes halal».