Idriss Sihamedi, le président de l’association BarakaCity, s’indigne de la rencontre entre Emmanuel Macron et la chrétienne pakistanaise qui a été condamnée puis acquittée pour blasphème à l’encontre de l’Islam au Pakistan.
Lors de cet entretien, cette Pakistanaise chrétienne de 49 ans, condamnée à mort au Pakistan en 2010 pour “blasphème” à la suite d’une dispute avec des villageoises musulmanes au sujet d’un verre d’eau, devrait réitérer sa demande d’asile en France.
Vendredi 28 février, Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée Asia Bibi pour discuter d’un éventuel asile dont pourrait bénéficier cette chrétienne pakistanaise, condamnée à mort dans son pays. Une rencontre vivement critiquée qui multiplie les réactions polémiques depuis quelques jours. Parmi eux, l’un des avocats du CCIF, mais aussi Idriss Sihamedi, fondateur et président de l’association humanitaire BarakaCity.
« La France déteste profondément l’Islam »
Sur Twitter, Idriss Sihamedi a partagé son point de vue sur cette rencontre « Une Pakistanaise vivant au Canada acquittée au Pakistan pour ‘blasphème’ reçoit une invitation du président Emmanuel Macron qui lui offre ‘l’asile politique’ comme pour la remercier de sa haine de l’islam. La France déteste profondément l’islam », a-t-il écrit.
Une Pakistanaise vivant au Canada ACQUITTÉE au Pakistan pour « blasphème » reçoit une invitation du président @EmmanuelMacron qui lui offre « l’asile politique » comme pour la remercier de sa haine de l’islam.
La France déteste PROFONDÉMENT l’islam. pic.twitter.com/t5HdkeME3E— Idriss Sihamedi (@IdrissSihamedi) February 29, 2020
Un des avocats du CCIF s’insurge également de cette rencontre
Sefen Guez Guez, l’un des avocats de Collectif Contre l’Islamophobie en France, s’est également insurgé sur Twitter de cette rencontre.
« Faut-il que je demande à mes clients sans papier de devenir catholiques pour qu’ils soient reçus par le ministre de l’Intérieur », s’est interrogé le juriste sur Twitter.
Lundi 24 février, Asia Bibi a fait part, sur RTL, de sa volonté d’obtenir l’asile en France. « C’est mon désir […]. J’ai le désir que le président entende ma demande », avait-elle déclaré.