Le quotidien britannique « The Guardian » rapporte ce jeudi que la police française est dans le collimateur de la Commission européenne après des faits de falsification d’âge envers les migrants mineurs.
Sept associations humanitaires italiennes ont saisi la Commission européenne et et le ministère de l’Intérieur italien afin de dénoncer des pratiques illégales utilisées par la police française afin d’expulser des migrants mineurs vers l’Italie.
Deux cas précis ont été cités par ces ONG, dans lesquels les dates de naissance auraient été modifiées sur le document de « refus d’entrée » sur le territoire français, permettant ainsi aux autorités françaises de renvoyer les migrants vers l’Italie.
Nous n’étions là que par hasard, mais nous avons vu deux mineurs, que nous connaissions bien, arrêtés par la police française.
Nous avions remarqué que la police avait noté une date de naissance incorrecte sur le document de refus d’entrée. Un des enfants avait pris une photo, où vous pouvez voir que sa date de naissance a été changée par rapport à celle qu’il avait déclarée. Nous avions réussi à les empêcher d’être renvoyés. Finalement, les Français prirent en charge.
L’Italie est encore sujette à un flux migratoire massif. 6 894 personnes ont rejoint la côte italienne par bateau depuis le début de l’année, un record en Europe. La situation, déjà tendue entre la France et l’Italie, ne risque pas de s’améliorer.