La Turquie ouvrira un poste-frontière pour le retour sécurisé des Syriens, déclare Erdogan

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan prononce un discours lors de la cérémonie d'inauguration de 564 installations construites par les Travaux Hydrauliques d'État au Centre des Congrès et de la Culture de la Nation à Bestepe, à Ankara, Turquie, le 3 décembre 2024.

La Turquie ouvre son poste-frontière de Yayladagi avec la Syrie pour gérer le retour sûr et volontaire de millions de migrants syriens qu’elle accueille, a déclaré le président Recep Tayyip Erdogan lundi, après le renversement soudain du président Bachar Al-Assad par les rebelles, rapporte Reuters.

Dans l’un des tournants les plus marquants pour le Moyen-Orient depuis des générations, les rebelles ont pris le contrôle de la capitale syrienne, Damas, et Assad s’est réfugié en Russie, après 13 années de guerre civile et plus de 50 ans de règne brutal de sa famille.

« Nous ouvrons le poste-frontière de Yayladagi pour éviter tout engorgement et fluidifier le trafic », a déclaré Recep Tayyip Erdogan, s’exprimant après une réunion du cabinet à Ankara.

Le poste-frontière de Yayladagi, situé à la limite nord-ouest de la Syrie, est fermé depuis 2013 en raison des combats à proximité.

« Nous gérerons également le processus de retour volontaire des migrants d’une manière digne de notre hospitalité », a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la journée, le ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a annoncé que la Turquie travaillerait pour assurer le retour sûr et volontaire des migrants syriens qu’elle accueille.

La Turquie, qui a affirmé n’avoir ni soutenu ni participé à l’offensive des forces de l’opposition syrienne qu’elle appuie depuis des années contre Assad, a déclaré dimanche qu’elle souhaitait que la nouvelle administration syrienne soit inclusive et que les Syriens déterminent eux-mêmes leur avenir.

Lors de la Conférence des ambassadeurs turcs à Ankara, Fidan a déclaré que la Turquie était prête à soutenir la reconstruction de la Syrie et qu’elle coordonnait ses efforts avec tous les « acteurs et parties » de la région.

Il a ajouté qu’Ankara soutiendrait les Syriens dans cette « nouvelle phase » à Damas, mais que des groupes tels que Daesh et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), que la Turquie considère comme des organisations terroristes, ne devaient pas tirer profit de la situation.

Membre de l’OTAN, la Turquie accueille environ 3 millions de migrants et réfugiés syriens, ce qui en fait le principal pays hôte des Syriens ayant fui la guerre civile.

Elle contrôle également des portions de territoire dans le nord de la Syrie après plusieurs incursions transfrontalières contre la milice kurde syrienne YPG, qu’Ankara considère comme une extension du PKK.

Les actions des entreprises turques de construction et de ciment ont bondi lundi, portées par les attentes qu’elles profitent de la reconstruction en Syrie.

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