Le directeur d’un lycée au Canada s’excuse d’avoir diffusé une chanson en arabe lors de la cérémonie du jour du Souvenir

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Un principal de lycée à Ottawa s’est excusé après qu’une chanson en arabe ait été diffusée lors d’une cérémonie du jour du Souvenir, suscitant des critiques de la part de membres de la communauté juive. Le principal du lycée Sir Robert Borden, Aaron Hobbs, a joué « Ahathaa Salam » (« Est-ce cela, la paix ? ») pendant la cérémonie, avec l’intention de transmettre un message d’unité et de réconciliation.

Dans une déclaration faite hier, Hobbs a présenté ses excuses, reconnaissant que la chanson avait causé une « détresse significative » et avait été perçue comme « politiquement chargée » par certains, ce qui allait à l’encontre des valeurs de respect et d’unité de l’école.

Plusieurs médias locaux et tabloïds ont décrit la chanson, devenue virale, comme une « chanson de protestation palestinienne ». Cependant, dans une publication Instagram plus tôt cette année, Maryam Shehab, l’auteure-compositrice et interprète originale, a déclaré : « La chanson *Ahatha Salam* a fait du chemin depuis 2018, passant d’une forme d’expression personnelle authentique à aujourd’hui, un appel à la paix dans le monde. »

La Fédération juive d’Ottawa a exprimé une « profonde inquiétude » concernant le choix de la chanson, affirmant qu’elle était inappropriée dans un cadre scolaire public en raison de son association perçue avec un conflit étranger diviseur. La députée provinciale de Nepean, Lisa MacLeod, une sioniste autoproclamée, a repris ces sentiments, affirmant que cela « ne respectait pas le protocole de la Légion royale canadienne et avait également causé de la détresse à tous les étudiants juifs ». Elle a également appelé à des mesures disciplinaires.

En réponse, le Conseil scolaire du district d’Ottawa-Carleton a confirmé qu’une enquête était en cours, mais a refusé de faire d’autres commentaires.

Cependant, cette réaction a été condamnée par plusieurs groupes de défense des droits de l’homme, qui ont affirmé que la polémique était anti-arabe et anti-palestinienne. Jamila Ewais, chercheuse pour Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient, a posé la question suivante : « Et si quelqu’un chantait dans cette langue, disons cette chanson ou une chanson similaire en, je ne sais pas, en allemand ou en ukrainien ? »

Le Conseil consultatif musulman du Canada a également condamné cette réaction, déclarant que « des commentaires comme ceux-ci créent un environnement dangereux, rendant plus difficile pour les musulmans de pratiquer librement leur foi et de célébrer leur identité. »

« Les écoles et les espaces publics doivent être des environnements accueillants pour tous, où la diversité est respectée et célébrée. »

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