Alors qu’il est sorti pour la première fois il y a 25 ans déjà, le film « La Haine » revient de nouveau dans nos salles de cinéma. Ce film, engagé contre les violences policières, a reçu le prix de la mise en scène à Cannes. Il s’agissait du deuxième film réalisé par Mathieu Kassovitz, 27 ans l’époque. Il avait alors dirigé le jeune Vincent Cassel et deux autres acteurs, Hubert Koundé et Saïd Taghmaoui. Et ce, le temps d’une journée sur fond d’émeutes après une bavure policière.
Dans une ancienne interview, le réalisateur de La Haine explique le choix de ce sujet.
Ainsi, Mathieu Kassovitz explique :
« Ce n’est pas un film contre les flics. Parce qu’il y a des bons flics, il y a des mauvais flics, il y a toute sorte de gens différents. Donc on ne peut pas englober les choses. C’est un film anti « le système qui fait que la police est comme elle est. » Les policiers ont des armes, ils n’ont pas la formation nécessaire, ils sont pas assez payés. Ils travaillent dans des conditions difficiles et ils sont obligés d’obéir à une hiérarchie et ça tue l’individualité. Et forcément ça amène des bavures. »
Pour rappel, dès sa sortie au cinéma, ce film a remporté un vif succès. Plus de deux millions de personnes étaient venues voir le film en salles en 1995.
Devenu culte pour toute une génération, le film La Haine est plus que jamais d’actualité. En effet, ce film traitait de sujets toujours aussi brûlants 25 ans après, à savoir la banlieue et les bavures policières.
Le réalisateur de La Haine, touché par cette rediffusion dans les salles, a expliqué :
« C’est extraordinaire d’avoir la chance de faire une œuvre qui dure dans le temps, une œuvre sociale dont le sujet, malheureusement, ne s’émousse pas.»
