Nous revenons une fois de plus sur le sort déplorable de la communauté musulmane des Rohingyas en Birmanie.
La première audience sur la plainte de la Gambie contre la Birmanie, qu’elle accuse de génocide contre sa minorité musulmane, se tiendra devant La Cour internationale de justice (CIJ) ce 10 décembre.
La Cour, basée à La Haye :
Tiendra des audiences publiques sur l’affaire … qui … seront consacrées à la requête en vue de mesures conservatoires déposée par la République de Gambie.
Ce petit pays africain à majorité musulmane agit au nom des 57 pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).
Il demandera lors de cette audience à la Cour de prendre une injonction d’urgence pour protéger les Rohingyas en attendant une décision sur l’admissibilité de la plainte.
Les exactions de l’armée birmane et celles des milices bouddhistes ont fait fuir plus de 740.000 Rohingyas vers le Bangladesh depuis août 2017.
Cette diaspora infligée a ce peuple est qualifiée de «génocide» par des enquêteurs de l’ONU.
La Gambie accuse notamment la Birmanie d’avoir violé la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, et demande entre autre à la CIJ d’ordonner à la Birmanie de
Cesser ses actes de génocide, d’en punir les auteurs et d’offrir des réparations aux victimes rohingyas.
Il faut savoir que tout pays signataire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide a le droit d’intenter une action en justice contre un autre Etat signataire.
La Cour internationale de justice a été créée après la Seconde Guerre mondiale pour régler les différends entre États, mais elle n’a aucun moyen de contrainte pour l’application de ses arrêts, son seul poids est moral et publicitaire.
Par contre, La Cour pénale internationale (CPI) – une juridiction distincte de la CIJ – a ouvert en septembre 2018 un examen préliminaire concernant la déportation présumée des Rohingyas par la Birmanie vers le Bangladesh.
Nous attendons les accusations qui ne sauraient tarder.