Les discours ayant trait à l’Islam sont dans la majorité des cas débattus par des non-musulmans à connotation légèrement islamophobe qui imaginent qu’ils ont le monopole de la parole tant qu’il s’agit de donner une image négative de l’islam et des musulmans.

Une situation qui nous est imposée depuis trop longtemps déjà. Alors lorsqu’au milieu de cette cacophonie islamophobe quelqu’un tente d’inverser la tendance en donnant une image positive des musulmans, c’est l’incompréhension totale.
Jacques Faty, l’international sénégalais reconverti à l’Islam était l’invité de RMC pour s’entretenir de la religion dans le football. Comme nous le savons, plusieurs joueurs français sont de confession musulmane, ce qui semble avoir le don d’agacer certains journalistes sportifs.

Au cours de la discussion, Faty évoque le cas de la Turquie et de son président Recep Erdogan. Un sujet épineux sur lequel tique l’un des journalistes présent sur le plateau, car selon lui, le chef d’Etat turc est en passe d’«islamiser» le pays en malmenant la laïcité et en bafouant notamment la liberté de la presse.
Des accusations que le joueur du CC Mariners balaie d’un geste de la main en rappelant qu’Erdogan a « fait du bon boulot pour son pays » et contrairement à certains, il respecte les différences culturelles et religieuses en donnant « plus de droit à son peuple ».

Le journaliste ne cache pas son agacement et persiste dans ses accusations mensongères, allant jusqu’à prétendre: « le mec bute des gens s’ils ne sont pas d’accord… », mais lorsque jacques Faty lui demande avec un sourire moqueur « il bute qui ? », la réponse est plutôt évasive « les gens qui ne sont pas d’accord » dit le journaliste.
Le franco-sénégalais ne se départit pas de son calme, précisant que « j’y suis moi à Istanbul

», et donc plus à même de savoir ce qui se passe dans le pays, contrairement au détracteur d’Erdogan qui se contente d’ânonner les inepties entendues au journal télévisé.

Nous avons eu droit une fois de plus à un bel exemple de cette fameuse liberté d’expression qui ne s’applique apparemment pas lorsqu’il s’agit d’Islam ou de musulmans.

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