Alors que le maire de Nice Christian Estrosi refusait catégoriquement d’ouvrir la mosquée An-Nour dans sa ville, une décision de justice vient de l’y contraindre.
D’ailleurs, la cour d’appel administrative de Marseille avait déjà condamné, le 2 novembre, Nice à signer l’ouverture définitive de la mosquée En-Nour avant le 2 janvier. Mais le maire, Christian Estrosi, continuait d’afficher son refus de le faire.
Mais cette fois-ci, le tribunal a enjoint le maire Christian Estrosi de signer l’arrêt d’ouverture. Ouassini Mebarek, avocat de l’association en charge de la gestion de la mosquée a déclaré :
« C’est un nouveau revers pour Christian Estrosi. Le tribunal administratif l’a enjoint de signer l’arrêt d’ouverture définitive du lieu de culte.»
Désormais, Nice dispose de seulement 3 mois pour enfin ouvrir la mosquée. Mais d’après le journal Nice Matin, la ville s déjà fait savoir qu’elle « refusera toujours de signer ».
Les tensions entre cette association et le maire Christian Estrosi ne datent pas d’hier puisque cela fait des années déjà que la mosquée est prête à ouvrir. En 2018, le tribunal administratif de Marseille l’avait déjà enjoint à autoriser l’ouverture de la mosquée. Et depuis le 4 juin 2016, une décision préfectorale autorise la mosquée à accueillir ses fidèles.
De son côté, la mairie de Nice explique :
« Depuis huit ans, nous avons alerté les gouvernements successifs sur le manque de transparence des fonds de cette salle de culte, et sur le fait que ce lieu revenait à un propriétaire saoudien. On espère que la loi sur le séparatisme viendra modifier les choses afin de donner aux maires le pouvoir de décider la fermeture des lieux de culte dont les financements restent opaques . »
Quant à Ouassini Mebarek, il explique :
« Cette nouvelle décision permet à l’institut En-Nour d’obtenir cet arrêté, un acquis que le maire nous refuse. S’il ne le fait toujours pas, nous avons des voies de recours. Le préfet pourra de toute façon à nouveau se substituer à la ville pour le signer. »