Le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé hier la France et les États-Unis à « faire pression » sur Israël pour « accélérer » le retrait de ses forces du sud du Liban, près d’un mois après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah.
Washington et Paris font partie du comité à cinq membres, qui comprend également le Liban, Israël et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), chargé de maintenir le dialogue entre les parties tout en enregistrant et en traitant les violations du cessez-le-feu.
Le comité a été formé dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, environ deux mois après l’intensification des attaques israéliennes contre le Liban.
Lors d’une visite dans la ville de Khiam, dans le sud du Liban, Najib Mikati a déclaré : « Afin que l’armée puisse accomplir pleinement ses missions, le comité doit… exercer des pressions sur l’ennemi israélien pour mettre fin à toutes les violations. »
Des rapports antérieurs ont indiqué qu’Israël avait violé l’accord de trêve plus de 287 fois au cours du mois écoulé.
« Il est nécessaire de faire pression sur les parties de l’accord de cessez-le-feu, à savoir les Français et les Américains, pour accélérer le processus avant l’expiration de la période de 60 jours », a-t-il ajouté, soulignant que « le retard et la procrastination dans la mise en œuvre de la résolution internationale ne viennent pas de l’armée, mais du côté israélien. »
Plus tôt hier, l’Agence nationale d’information a rapporté que l’armée israélienne poursuivait ses violations et attaques contre le sud du Liban et avait « hissé le drapeau israélien » sur une colline entre les villes de Bayada et Naqoura.