Le président du CFCM s’oppose à la présentation « des caricatures du Prophète » dans les écoles - VIDEO (1)

« Je ne pense pas que ce soit la bonne solution pour expliquer aux enfants la liberté d’expression », estime le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, ajoutant qu’il faut savoir « renoncer à certains droits pour que la fraternité règne en France ».

 

Mohammed Moussaoui, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), a affirmé mardi matin lors d’un entretien accordé à RMC qu’il « fallait savoir renoncer à certains droits pour que la fraternité puisse s’exprimer dans notre pays. »

« Il y a une manière de faire et un encadrement qui existe », mais il faut aussi « tenir compte aussi du contexte dans lequel ce droit s’exerce », a-t-il ajouté.

Sur RMC ce matin, Mohamed Moussaoui a estimé par ailleurs que «si cet acte est accompagné par les enseignants d’une pédagogie nécessaire et utile pour permettre aux enfants d’appréhender ce problème, cela peut être une manière pédagogique parmi d’autres».

«Mais je pense que publier des caricatures dans les murs des régions peut être vu comme une provocation et je comprends ce sentiment», a-t-il souligné. Le président du CFCM a indiqué que «certes, la liberté d’expression est là, mais la volonté délibérée d’offenser les sentiments n’a pas lieu d’être, dans un pays où la fraternité est sa troisième triptyque».

Réagissant aux propos du président Emmanuel Macron sur le droit à la caricature, Mohamed Moussaoui a souligné qu’ils avaient été «déformés et instrumentalisés». «Il est dans son rôle de dire le droit actuel, celui de la liberté de caricaturer, mais il n’a pas demandé aux gens de publier les caricatures», a jouté le président du CFCM.

il a appelé les musulmans de France à «ignorer de façon définitive les caricatures», invoquant «l’exemple du Prophète  » qui «a été insulté, mais il n’a jamais répondu aux provocations». 

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