Le président Mahmoud Abbas a appelé hier à la suspension de l’adhésion d’Israël à l’ONU, à moins qu’il ne « respecte le droit international », et a exhorté les États arabes et musulmans à ne pas normaliser leurs relations avec l’occupation.
Dans son discours lors de l’ouverture du sommet extraordinaire arabe-islamique dans la capitale saoudienne, Riyad, Mahmoud Abbas a déclaré : « La communauté internationale a échoué à arrêter l’agression israélienne contre la bande de Gaza. »
« Les attaques israéliennes et la guerre génocidaire à Gaza sont soutenues par les États-Unis », a-t-il poursuivi, soulignant la « nécessité pour le Conseil de sécurité de l’ONU [CSNU] d’imposer un cessez-le-feu sur l’agression israélienne, de faciliter l’aide à Gaza et de garantir le retrait des forces d’occupation. »
Mahmoud Abbas a exhorté à la fois le CSNU et l’Assemblée générale à « suspendre l’adhésion d’Israël à l’ONU, à moins qu’il ne se conforme au droit international. »
« Le devoir arabe et islamique exige que nous fassions preuve du plus haut degré de solidarité et de coopération, étant donné l’échec de la communauté internationale à stopper l’agression et la guerre génocidaire. »
Mahmoud Abbas a appelé les nations mondiales à « réévaluer leurs relations avec l’État occupant et à s’abstenir de normaliser leurs liens avec lui, au regard de son mépris du droit international, de ses actes de génocide et de sa cible sur l’UNRWA. »
Il a souligné la « nécessité de préserver Jérusalem et de soutenir la résistance de son peuple tout en préservant la mosquée Al-Aqsa et le statut historique et juridique des sites sacrés islamiques et chrétiens dans la ville sainte. » Il a également insisté sur l’« importance de protéger et de soutenir le travail de l’UNRWA, pour garantir qu’il puisse poursuivre sa mission en Palestine. »
Le sommet arabe-islamique, présidé par le prince héritier saoudien Mohammed Bin Salman et auquel a participé le président turc Recep Tayyip Erdoğan, s’est réuni hier à Riyad pour discuter des mesures de cessez-le-feu à Gaza et au Liban.
Un des résultats clés du sommet de l’année dernière a été la création d’un groupe de contact sur Gaza, comprenant la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Égypte, la Jordanie, le Qatar, la Palestine, l’Indonésie et le Nigeria. Son objectif est de mettre fin au génocide à Gaza et d’atteindre une solution à deux États.