Susan Sarandon, 78 ans, bien connue pour son soutien vocal à la Palestine, a participé à plusieurs rassemblements appelant à un cessez-le-feu à Gaza depuis le début de la guerre qualifiée de génocide contre Gaza par Israël.
L’année dernière, Susan Sarandon a suscité des réactions négatives et a été lâchée par son agence, United Talent Agency, dirigée par le PDG Jeremy Zimmer, après des propos tenus lors d’un rassemblement à New York où elle a suggéré que les Juifs « goûtaient à ce que cela fait d’être musulman » en pleine crise.
Suite à cet incident, Susan Sarandon a présenté des excuses, déclarant que ses remarques étaient non planifiées et visaient à attirer l’attention sur la crise humanitaire à Gaza.
Dans une récente interview avec The Times, elle est revenue sur cette expérience et ses conséquences personnelles et professionnelles, confiant : « Mon agence m’a lâchée, mes projets ont été annulés. On m’a utilisée comme un exemple de ce qu’il ne faut pas faire si l’on veut continuer à travailler. »
L’actrice a noté que de nombreuses personnes, y compris des agents d’entretien, des enseignants et des employés de cafétéria, ont également perdu leur emploi après avoir exprimé des opinions politiques ou soutenu un cessez-le-feu en ligne. Interrogée sur ses futurs rôles, elle a répondu : « Je ne sais pas. Rien à Hollywood. »
En juillet, Susan Sarandon a réitéré sa position dans Elle Espagne, exprimant des regrets pour sa « terrible erreur » de formulation, tout en affirmant son engagement pour la justice sociale. Elle a expliqué que son statut d’actrice lui sert de « porte-voix » pour attirer l’attention sur les problèmes sociétaux.
Susan Sarandon, qui a grandi pendant la guerre du Vietnam, a expliqué que son exposition précoce à l’activisme politique a influencé ses opinions, ajoutant : « L’injustice m’a toujours blessée et mise en colère. » Elle a exprimé sa frustration face à la désinformation, à une époque où l’information est pourtant accessible.
Ses déclarations incluaient un appel à l’action collective pour mettre fin à la violence israélienne, affirmant : « Il revient à chacun d’entre nous de stopper le génocide en cours à Gaza, pour que les Israéliens et les Palestiniens cessent de mourir. Personne ne mérite de mourir de cette manière. » Elle a également salué des pays comme l’Espagne, l’Irlande et la Norvège pour leur opposition publique à la participation au conflit.
Évoquant l’impact de sa profession, Susan Sarandon a déclaré avoir réalisé dans les années 1970 que sa carrière lui offrait une plateforme pour l’activisme. À cette époque, elle avait participé à une marche pour l’amendement pour l’égalité des droits, prenant la parole malgré une hésitation initiale.
L’activisme de Susan Sarandon s’étend sur plusieurs décennies, incluant des manifestations pour la visibilité du SIDA, la fin de la guerre en Irak et le contrôle des armes à feu. Son engagement l’a conduite à être arrêtée, la dernière fois en 2022 lors d’une manifestation pour l’augmentation du salaire minimum des travailleurs au pourboire.