Un groupe d’étudiants de l’Université Wesleyan a brièvement occupé un bureau du campus vendredi pour protester contre le non-respect par les dirigeants de l’université de leur promesse, faite en mai, de se désinvestir des fabricants d’armes profitant de la guerre entre Israël et le Hamas.
Les étudiants ont entamé un sit-in dans le bureau des investissements de l’université vendredi, dénonçant le manque de transparence de l’université quant à savoir s’il y aura un vote sur la proposition de désinvestissement produite par le Comité de Responsabilité des Investisseurs (CIR), selon un communiqué de presse du groupe.
Au printemps, les dirigeants de Wesleyan s’étaient engagés verbalement et par écrit envers les étudiants participant à un camp pro-Palestine, promettant de voter sur la proposition « dès la réunion du conseil d’administration du 22 septembre », selon le communiqué de presse.
Depuis lors, la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit avec près d’une année de « massacres de masse à Gaza par des bombardements indiscriminés, une famine organisée et des crimes de guerre, y compris des violences sexuelles et des tortures », indique le communiqué.
« Notre demande est claire », ont déclaré les étudiants. « Le conseil d’administration de Wesleyan doit accepter la proposition du CIR, qui reconnaît les préoccupations éthiques sérieuses entourant l’occupation israélienne et appelle l’université à se désinvestir des entreprises impliquées dans les violations des droits de l’homme. »
Les étudiants ont déclaré avoir lancé ce sit-in en mémoire de Tala Abu Ajwa, une fillette palestinienne de 10 ans tuée par une frappe aérienne israélienne alors qu’elle faisait du roller.
Les responsables israéliens ont affirmé qu’ils prenaient des précautions pour minimiser les victimes civiles dans leur guerre contre le Hamas.
Les étudiants de Wesleyan occupant un bureau du campus ont déclaré que l’université « reste insensible aux voix des enfants de Gaza » et aux plus de 86 % des étudiants de Wesleyan qui soutiennent le désinvestissement des fabricants d’armes, selon le communiqué des étudiants.
« Alors que près de 90 % des écoles en Palestine ont été détruites par des bombes israéliennes fabriquées aux États-Unis et financées par les frais de scolarité, nous sommes déterminés à arrêter les activités du bureau des investissements de Wesleyan qui contrôle plus de 20 millions de dollars dans des entreprises aérospatiales et de défense — jusqu’à ce que le conseil d’administration s’engage à se désinvestir de la machine de guerre américano-israélienne », ont déclaré les étudiants dans leur communiqué.
Dans un communiqué écrit, les responsables de Wesleyan ont confirmé vendredi que 10 étudiants ont occupé une salle à North College dans l’après-midi, « entravant les activités administratives ».
L’équipe de la sécurité publique et des affaires étudiantes de l’université a demandé aux étudiants de partir et leur a dit qu’ils violaient le code de conduite des étudiants en perturbant les opérations de l’université.
Certains étudiants sont partis volontairement, mais cinq sont restés « en dépit de nombreux avertissements », ont déclaré les responsables de Wesleyan.
La police de Middletown est arrivée et a réitéré les avertissements, offrant aux étudiants une chance de partir plutôt que d’être arrêtés.
« Après discussion, les étudiants ont accepté de quitter le bâtiment », ont déclaré les responsables de Wesleyan. « Les étudiants feront face à des sanctions disciplinaires internes en raison de la perturbation. »
Les responsables de l’université ont précisé que la police n’a été appelée que parce que les étudiants « refusaient de respecter des restrictions raisonnables de temps et de lieu pour leur manifestation ».
« En occupant un bureau, ils savaient qu’ils enfreignaient les règles de l’université », ont déclaré les responsables de Wesleyan. « Pour Wesleyan, il a toujours été une solution de dernier recours de demander à la police d’aider à maintenir la capacité de l’université à mener ses activités normales. »
Certains étudiants de Wesleyan faisaient partie de ceux qui ont organisé des manifestations similaires dans tout l’État au printemps, avec des campements également érigés à l’Université du Connecticut et à l’Université de Yale.
La résolution de Wesleyan en faveur du désinvestissement a mis fin à un campement qui a duré près d’un mois.
