Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a exprimé un « profond sentiment d’injustice et de discrimination » suite aux décisions administratives affectant plusieurs écoles islamiques privées en France, rapporte l’agence Anadolu.
Dans un communiqué publié mardi, le Conseil a critiqué la récente résiliation des contrats d’État avec le lycée Averroes à Lille et le réseau scolaire Al Kindi à Lyon.
Selon le CFCM, ces mesures sont « largement perçues comme disproportionnées et injustifiées » par les communautés concernées.
Le CFCM a mis en avant des préoccupations concernant un traitement inégal, attirant l’attention sur ce qu’il décrit comme la clémence accordée à d’autres institutions dans des situations similaires.
« Par exemple, le lycée Stanislas de Paris, qui fait la une pour plusieurs controverses, n’a pas subi de sanctions comparables », indique le communiqué.
Cela intervient dans le cadre de ce que le Conseil décrit comme « une tendance plus large et préoccupante de méfiance généralisée à l’égard des musulmans en France ».
Le CFCM a averti que des termes comme « séparatisme » et « communautarisme » sont souvent « instrumentalisés pour discréditer l’ensemble de la communauté musulmane ».
Citant une récente victoire juridique à Nice, où un tribunal a annulé la fermeture du Collège Avicenne, le Conseil a appelé les écoles concernées à poursuivre la justice par le biais des canaux juridiques.
« Ce précédent montre que le système judiciaire reste une voie essentielle et efficace pour défendre les droits de ces institutions », a souligné le communiqué.
Le CFCM a exhorté les autorités publiques à « prendre des décisions justes, proportionnées et basées sur des faits établis » afin d’éviter d’escalader les tensions et d’aliéner davantage les communautés.