Dans leur désir de réformer l’Islam et d’en faire un «Islam de France», les gouvernements français successifs ont proposé, entre autres, de former les futurs imams sur le territoire national. » soient «formés sur notre sol»
, avait-il lancé à l’adresse des responsables musulmans. Ils sont soixante-sept étudiants venus de l’hexagone pour obtenir un diplôme d’imam professionnel à l’Institut Mohammed VI de Rabat. La première promotion – dix-neuf élèves – est attendue pour le mois de décembre, indique le journal Le monde dans un reportage photo sous le titre “Le Maroc forme les imams français de demain”. Selon le quotidien, l’Institut Mohammed VI de Rabat est l’endroit idéal pour former les futurs cadres d’un culte musulman sunnite. Originaires du Mali, du Nigéria, de la Côte d’Ivoire mais aussi de France et d’autres pays européens, les futurs imams au nombre de 1.400, pourront exercer partout en Europe. Parmi les élèves, dix femmes originaires de France seront formées pour devenir des morchidate (prédicatrices). C’est ce que tend à faire l’Institut qui combat « les fausses idées pour en propager les plus justes ». “Aujourd’hui, en France, nous n’avons pas les moyens de former les imams. Et l’Etat laïc ne peut le faire”, reconnaît son président Mohammed Moussaoui. “C’est pourquoi nous avons demandé à Mohammed VI d’accueillir des étudiants français au sein de son prestigieux institut”.
Macron a, comme ses prédécesseurs, pour ambition de redéfinir un Islam qui soit compatible avec la République. L’objectif est de combattre l’Islam radical et comme l’avait annoncé en juin dernier, le ministre de l’Intérieur, chargé des Cultes, Gérard Collomb :
l’Etat avait agi afin que « de plus en plus d’imams
Finalement la première promotion des imams français n’a pas été formée en France mais au Maroc.
67 imams venus de l’hexagone ont été formés par l’Institut Mohammed VI à Rabat, la capitale marocaine.
Si le Maroc a été choisi pour ces formations, c’est que comme beaucoup d’autres pays, il participe activement à la lutte contre le terrorisme, qui puiserait son origine d’une mauvaise compréhension de l’Islam.
Et pour le combattre, il faut commencer par éduquer les jeunes, corriger les croyances et faire en sorte que la doctrine soit juste et saine, comme le souligne Abdelslam Lazaâr, directeur de l’Institut Mohammed VI de formation des imams, morchidines et morchidates.
Diffuser un Islam modéré dans leur pays, voilà l’objectif de ces formations avec pour espoir que dans 10 ou 20 ans, « cet aspect de la religion sera dominant ».
Le programme se compose de cours d’arabe, de jurisprudence islamique, de dogme, de sciences du Coran et d’explications des versets et récitations.
L’intégralité des formations est prise en charge par le Royaume, c’est-à-dire que les élèves sont logés, nourris et perçoivent une bourse de 2.000 dirhams par mois (185 euros), tout cela offert gracieusement par sa Majesté Mohammed VI.
L’Union des Musulmans de France (UMF) verse à son tour un complément de 150 euros à ses futurs imams.