« Les soldats arrachaient leurs voiles » un humanitaire témoigne du sort des femmes afghanes sous l’occupation américaine - VIDEO

L’humanitaire koweïtien, Fayez al-Kandary a dénoncé « les menteurs » qui s’offusquent du sort des femmes afghanes depuis la prise de pouvoir des talibans alors que selon lui, la femme afghane était maltraitée par les forces d’occupation américaine.

 

L’histoire de Fayez al-Kandary

Fayez al-Kandary a atterri en mai 2002 sur la terre cubaine et ne figure donc pas parmi les tout premiers hommes à avoir été incarcérés il y a tout juste 11 ans vendredi. Mais tout comme ses 165 co-détenus encore à Guantanamo, son « agonie a commencé le jour«  de son arrivée, « drogué, un sac de sable sur la tête« .

Arrêté en Afghanistan en décembre 2001, où il s’est rendu pour une « mission de charité« , il est soupçonné par Washington d’être un membre actif d’Al-Qaïda, « conseiller et confident d’Oussama ben Laden«  et accusé d’avoir rédigé des documents de propagande rendant hommage aux pirates de l’air du 11-Septembre, selon sa fiche de renseignements du Pentagone.

Il est inculpé six ans après son arrivée à Guantanamo de « soutien«  et de « complot de soutien matériel à une organisation terroriste« , mais les charges ont été abandonnées en juin 2012.

« En près de onze ans, je n’ai jamais vu aucune preuve contre moi« , souligne le prisonnier, « je n’ai rien fait de mal«  et « pourtant, je suis toujours dans une prison loin des frontières américaines, sans espoir de liberté ni de procès« .

Il rapporte avoir été interrogé « plus de 300 fois aux premiers jours«  de sa détention, « attaché au sol de la salle d’interrogatoire, parfois plus de 36 heures durant« , « de l’eau glacée jetée sur (son) corps nu, avec des chiens aboyant dans la pièce« .

Puis « les souffrances sont devenues moins physiques« . Mais les « extractions des cellules, les insultes racistes, les injures religieuses et les persécutions mesquines étaient des pratiques fréquentes« .

Avec son « frère » Fawzi al-Odah, Fayez al-Kandari est l’un des deux derniers Koweïtiens à Guantanamo. Dix autres compatriotes qui y ont été détenus ont été rendus au Koweït. « Le gouvernement koweïtien a fait un minimum d’efforts pour permettre mon retour« , regrette-t-il. Et d’annoncer son intention de porter plainte contre son gouvernement pour « complicité de torture avec les Etats-Unis et gaspillage des fonds koweïtiens« , après le financement d’un centre de réhabilitation « inutile«  pour accueillir les anciens de Guantanamo.

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