L’extrême droite européenne soutient l’offensive israélienne contre Gaza et l’UNRWA

0
Les Palestiniens ayant fui la région nord de Jabalia dans la bande de Gaza, qui reste sous un blocus intense et sous les attaques de l'armée israélienne, poursuivent leur vie quotidienne dans des conditions difficiles dans une école de l'Agence des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine (UNRWA) dans l'ouest de Gaza City, Gaza, le 25 octobre 2024.

Avec la crainte grandissante qu’Israël envisage de procéder à un nettoyage ethnique de Gaza, des partis politiques européens de droite, historiquement antisémites, soutiennent les efforts de l’État occupant pour discréditer et interdire l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

La dernière initiative en date vient du parti d’extrême droite espagnol Vox, qui a intensifié sa campagne pour désigner l’UNRWA comme organisation terroriste, s’alignant ainsi sur la position du gouvernement israélien d’extrême droite.

Depuis 1948, lorsqu’Israël a lancé une première campagne de nettoyage ethnique en expulsant plus de 750 000 musulmans et chrétiens palestiniens pour établir un État fondé sur la suprématie juive, l’UNRWA est devenue une bouée de sauvetage pour le peuple palestinien, fournissant une aide essentielle. Son rôle a été crucial pour soutenir les communautés déracinées par des décennies de déplacements et de conflits.

Selon le Jerusalem Post, Jorge Martín Frías, membre du Parlement européen représentant Vox, a exigé que la Commission européenne fasse preuve de « clarté et de détermination » en abordant ce qu’il appelle la « relation continue de l’UNRWA avec le groupe terroriste Hamas ». Cette pression survient alors que l’inquiétude internationale grandit face à l’offensive militaire d’Israël à Gaza.

Les alliés occidentaux, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, ont exprimé de vives inquiétudes quant aux appels visant à interdire l’UNRWA, avertissant qu’une telle action aurait un impact catastrophique sur la situation humanitaire à Gaza. Le Haut représentant de l’UE Josep Borrell a récemment approuvé plus de 82 millions d’euros (89 millions de dollars) de financement pour l’UNRWA, soulignant le rôle crucial de l’agence dans la fourniture de services essentiels aux réfugiés palestiniens.

La controverse s’est intensifiée à la suite de la dernière législation israélienne interdisant les opérations de l’UNRWA dans les zones sous son contrôle, y compris Jérusalem-Est occupée et la Cisjordanie. Cette mesure a suscité des critiques de plusieurs pays occidentaux, dont certains ministres des Affaires étrangères ont publié une déclaration commune mettant en garde contre les graves conséquences humanitaires d’une telle décision.

L’UNRWA fournit des services vitaux, notamment des soins de santé, l’éducation et une aide d’urgence aux réfugiés palestiniens. L’agence a toujours nié les accusations de liens avec le Hamas, le groupe de résistance palestinien désigné comme organisation terroriste par les alliés d’Israël. Elle maintient que son travail est purement humanitaire et soumis à un contrôle rigoureux. Les accusations de liens avec le Hamas n’ont jamais été étayées par des preuves de la part d’Israël.

Le soutien des partis de droite européens à la position anti-UNRWA d’Israël a surpris les analystes politiques, qui notent la contradiction apparente entre l’antisémitisme historique de ces partis et leur alignement actuel sur les politiques du gouvernement israélien.

Unis par leur haine de l’Islam et des musulmans, Israël, l’extrême droite européenne et le mouvement ultra-nationaliste hindouiste Hindutva de l’Inde — imprégné d’idéologie fasciste — ont forgé une alliance puissante. Pendant ce temps, les partis occidentaux traditionnels, malgré leur opposition déclarée au fascisme, ont en grande partie observé sans intervenir, permettant à ces forces de gagner du terrain sans contrôle.

Les organisations de défense des droits de l’homme et les responsables des Nations Unies avertissent que l’élimination de l’UNRWA créerait un dangereux vide dans l’assistance humanitaire, d’autant plus que Gaza fait face à ce que les experts qualifient d’urgence humanitaire sans précédent. Hier, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a mis en garde contre le nettoyage ethnique en cours par Israël à Gaza.

Dans un éditorial cette semaine, le journal israélien Haaretz a émis le même avertissement à propos du nettoyage ethnique, sous le titre : « Si cela ressemble à un nettoyage ethnique, c’est probablement le cas ». Le journal a ajouté que le nettoyage ethnique est à la fois un crime moral et un crime légal. Le droit pénal traite les expulsions de masse comme un crime de guerre et un crime contre l’humanité. Horriblement, certains membres du gouvernement de Benjamin Netanyahu veulent commettre ces crimes.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici