La manifestation d’urgence a été organisée par la Palestine Solidarity Campaign (PSC) et soutenue par une coalition de groupes, notamment le Palestinian Forum in Britain, Friends of Al-Aqsa, la Stop the War Coalition, l’Association musulmane de Grande-Bretagne et la Campaign for Nuclear Disarmament.
Les manifestants se sont rassemblés près du Parlement britannique, scandant des slogans tels que : « Keir Starmer, tu ne peux pas te cacher, nous t’accusons de génocide », visant le Premier ministre britannique et critiquant la réponse du gouvernement face à la violence en cours à Gaza.
Les protestataires ont exigé que le gouvernement britannique cesse les expéditions d’armes vers Israël et réclame un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
En septembre, le gouvernement britannique avait suspendu 30 des 350 licences d’exportation d’armes vers Israël après un examen ayant révélé un risque de violation du droit humanitaire international. Ces licences concernaient des composants pour avions militaires, des drones et des équipements de ciblage, mais excluaient ceux liés au programme des avions de chasse F-35.
La manifestation faisait suite aux récentes frappes aériennes israéliennes qui ont détruit l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza, y compris son service néonatal, et ciblé des travailleurs de la santé palestiniens, entraînant de nombreuses morts et l’emprisonnement de centaines de personnes, dont le directeur de l’hôpital, le Dr Hussam Abu Safiya.
Mark Etkind, manifestant et fils d’un survivant de l’Holocauste, a déclaré à Anadolu que la destruction du système de santé de Gaza était « absolument révoltante ». Il a comparé la situation actuelle aux premières années de l’Holocauste, soulignant que l’absence de soins médicaux et de nourriture avait conduit à des décès massifs dans le ghetto de Lodz. Mark Etkind a exprimé son inquiétude face à une situation à Gaza qui, selon lui, reflète les premières étapes d’un génocide.
« C’est absolument choquant, consternant et terrifiant », a-t-il déclaré.
Depuis le début de la guerre israélienne à Gaza, le 7 octobre 2023, près de 46 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées.
En novembre 2023, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice pour ses actions criminelles à Gaza.