L’ONG Amnesty International vient de s’exprimer dans une tribune pour alerter sur la « stigmatisation des musulmans » habitant en France.
Amnesty International a tout d’abord souhaité rappeler :
« C’est aussi le rôle de notre association de rappeler aux autorités françaises à quel point il est essentiel de respecter les droits de l’homme et l’état de droit. »
L’ONG dénonce les violations des droits de l’homme qui seraient commises par des membres du gouvernement français et « participant […] à la stigmatisation des personnes musulmanes ».
Cette tribune a été rédigée par Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty International. A l’intérieur de cet article, elle dénonces les « amalgames » qui sont faits par certains ministres et touchant les musulmans de France.
La présidente d’Amnesty International France a notamment reproché au président français :
« Le Président de la République a immédiatement appelé à l’unité et à ne pas « céder à l’esprit de division.Mais il doit faire en sorte que son discours se traduise dans la réponse gouvernementale. »
Et la présidente de continuer :
« Or, force est de constater que certains responsables politiques, y compris au sein du gouvernement français, ont tenu des propos qui nous inquiètent car ils rappellent des dérives passées dans la lutte anti-terroriste. »
Amnesty International ne cache pas ses inquiétudes
L’ONG Amnesty International précise :
« Ainsi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est tristement distingué par son amalgame entre l’existence de rayons halal dans les supermarchés, le « séparatisme communautaire » et le terrorisme, participant ainsi à la stigmatisation des personnes musulmanes. »
La présidente de l’ONG pour la France s’inquiète également des motivations troubles pour mener des opérations policières :
« On peut également interroger le fait que, dans un état de droit, des opérations de police puissent avoir lieu non « pas en lien forcément avec l’enquête mais avec l’envie de faire passer un message », selon la déclaration de ce même ministre sur Europe 1 le 17 octobre. »
Et Amnesty International conclue ainsi :
« La meilleure réponse que notre société tout entière peut apporter est de s’attacher à défendre à chaque instant la dignité humaine de tous et de toutes et de rester unie. Les droits humains sont notre plus sûr rempart, protégeons-les ensemble. »