Un groupe militant au Maroc a exhorté le gouvernement à bloquer un cargo japonais, le « Vertom Odette », soupçonné de transporter des armes vers Israël à travers ses eaux territoriales, rapporte l’agence Anadolu.
Naviguant sous pavillon luxembourgeois, le navire commercial est parti d’Inde le 18 avril et devrait arriver au port espagnol de Carthagène mercredi, selon le Moroccan Front for Supporting Palestine and Opposing Normalisation, cité par le National News mardi.
Pour entrer en Méditerranée, les navires venant de l’est de l’Atlantique doivent passer par le détroit de Gibraltar, qui sépare l’Espagne et le Maroc.
Dans une lettre au gouvernement, le groupe de militant a exprimé sa préoccupation concernant le transport d’un chargement d’armes destiné à Israël par ce navire, et a exhorté le gouvernement à agir rapidement pour empêcher ce qu’il décrit comme l’implication du Maroc « dans des crimes de guerre ».
« Le but de cette lettre est d’éviter l’implication des autorités marocaines, aux yeux du monde et du droit international, dans des accusations liées à la complicité dans la commission de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité », a indiqué le groupe.
Il a déclaré : « la récente décision de la Cour internationale de Justice a déclaré que l’État occupant doit s’abstenir et veiller à ne commettre aucun acte de génocide contre les Palestiniens. Cette décision rend tout gouvernement qui fournit des armes à Israël vulnérable à des accusations de complicité dans ce génocide. »
Des centaines de personnes ont également posté en ligne pour appeler les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour interdire au navire « Vertom Odette » d’entrer dans les eaux marocaines et pour s’assurer qu’il n’atteigne pas Israël.
De nombreux pays à travers le monde ont été témoins de manifestations pour protester contre la guerre menée par Israël contre Gaza.
Israël poursuit son offensive brutale sur Gaza depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, malgré une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat.
Depuis, plus de 36 500 Palestiniens ont été tués à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, et près de 83 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Près de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes pans de Gaza étaient en ruines au milieu d’un blocus paralysant de nourriture, d’eau potable et de médicaments.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de Justice, qui, dans ses dernières décisions, a ordonné à Tel-Aviv de suspendre immédiatement ses opérations dans la ville méridionale de Rafah, où plus d’un million de Palestiniens avaient cherché refuge.