Microsoft a licencié deux employés qui avaient organisé une veillée dans le siège de l’entreprise à Washington en solidarité avec les victimes palestiniennes du génocide à Gaza. L’État occupé a tué 43 000 Palestiniens et blessé plus de 100 000 personnes depuis octobre dernier, avec 11 000 personnes portées disparues, présumées mortes, sous les décombres de leurs maisons et d’autres infrastructures civiles détruites par l’État occupé.
Abdo Muhammad et Hossam Nasr ont déclaré à l’agence de presse AP qu’ils avaient organisé cette veillée « pour honorer les victimes du génocide à Gaza et attirer l’attention sur la complicité de Microsoft dans ce génocide. » Les deux employés ont ajouté que cette veillée était similaire à d’autres campagnes de dons que l’entreprise avait approuvées et organisées pour les personnes dans le besoin, précisant : « Nous avons reçu la nouvelle de notre licenciement quelques heures après la veillée. »
Microsoft, qui utilise ses systèmes d’intelligence artificielle pour classifier et filtrer les informations alors que la quantité de données stockées sur les Palestiniens et la bande de Gaza augmente, a annoncé après la veillée qu’elle « avait mis fin à l’emploi de certaines personnes conformément à la politique interne, » mais a refusé de fournir plus de détails. Depuis le début du génocide israélien à Gaza, Microsoft connaît des turbulences internes, la direction de l’entreprise étant accusée d’être clairement biaisée contre les employés qui expriment leur solidarité avec les Palestiniens, favorisant ceux qui soutiennent Israël. Elle a fermé les commentaires dans le système de messagerie interne en solidarité avec la Palestine et Gaza. Business Insider a observé que même les employés qui soutiennent Israël ont remarqué que l’entreprise partage leurs vues sur la guerre et se sentent encouragés à exprimer leur opinion sans craindre pour leur sécurité d’emploi.
Après l’incursion transfrontalière menée par le Hamas en octobre dernier, Microsoft a publié plusieurs déclarations en soutien au régime d’occupation, a offert des dons à des organisations israéliennes, y compris Friends of the Israel Defence Forces, et a accordé à ses 3 000 employés israéliens un supplément de 3 000 dollars chacun pour couvrir des « dépenses imprévues. » Elle a également restreint les discussions internes et a conseillé aux responsables d' »éviter de faire des commentaires supplémentaires sur la guerre » au-delà des déclarations officielles de l’entreprise.
D’autres entreprises technologiques ont connu une situation similaire, notamment Google. Depuis le début du génocide, des centaines de ses employés appellent l’entreprise à rompre ses liens avec l’armée d’occupation, par le biais de lettres ouvertes et de sit-ins.
Le projet qui a le plus mis en colère les employés de Google est le Project Nimbus, un contrat de 1,2 milliard de dollars signé en 2021 entre Israël et Google et Amazon pour fournir une infrastructure de cloud computing, une intelligence artificielle (IA) et d’autres services technologiques. Cet accord ne prévient pas l’armée d’occupation d’utiliser la technologie des entreprises, et donc de réprimer, surveiller et tuer des Palestiniens.