Nos frères et sœurs sont de plus en plus confrontés à l’intolérance et le fait d’accepter cette situation comme une fatalité ne pourra que nuire à la oummah tout entière.
Pour ne plus faire le jeu des islamophobes et autres frustrés, il faudrait que chacun d’entre nous refuse d’être le bouc émissaire d’une société en manque d’identité.

Comme à l’image de cette sœur qui a refusé de baisser les bras après que la gérante d’une salle de sport lui demande de retirer son voile. Ines (nom d’emprunt) est inscrite depuis deux ans dans la salle de sport, elle s’y rend régulièrement voilée sans que cela ne lui soit reproché. Mais le 28 septembre dernier en pleine séance de gymnastique, le coach l’interromp et lui demande de retirer son hijab.
« Un nouveau coach se présente à moi, interrompt ma séance de sport et me signifie que les responsables me demandent de ne plus porter mon voile en ce lieu. »

Refusant de se laisser intimider, Ines se rend immédiatement auprès de la responsable.
« J’arrête mon exercice et je me rends auprès de la responsable à qui je demande ce qu’il se passe. Elle m’indique alors l’impossibilité de porter un couvre-chef dans le club. Je lui fais remarquer que cela fait plus de 2 ans que je viens avec un voile, et que personne ne m’a jamais fait la moindre remarque. Elle me dit que l’équipe est nouvelle et qu’elle-même est la nouvelle gérante. »
Mais la jeune musulmane insiste et précise que son contrat ne fait aucune mention du port du voile et sur la photographie de sa feuille d’adhésion, elle porte le voile.
La responsable invoque un motif sécuritaire pour justifier sa prise de position mais Ines n’est pas dupe et explique qu’elle rabat son voile à l’intérieur de son t-shirt et qu’il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter.

Face aux explications de la jeune fille, la gérante abat alors sa dernière carte.
« C’est alors qu’elle invoque un autre motif, qui me parait être en fait celui qui la dérange : les signes religieux dans un espace privé. Je lui fais quand même remarquer que “son” espace privé est soumis à des lois d’autant plus qu’il a vocation à accueillir du public et que ni elle, ni moi ne sommes ici fonctionnaires de l’Etat ».

Humiliée, Ines résilie son abonnement mais n’en reste pas là pour autant. Elle saisit l’équipe juridique du CCIF et avec son aide, elle adresse un courrier au siège de la salle de sport. Après avoir soutenu dans un premier temps la gérante de la salle, les arguments du CCIF font mouche et le responsable de la franchise est contraint de s’excuser et promet de régler au plus vite la situation.
Aussitôt dit aussitôt fait, il rappelle Ines et lui dit qu’elle peut à nouveau se rendre voilée dans la salle de sport tout en lui avouant qu’une cliente était à l’origine de la demande de retrait du foulard.

Voilà une nouvelle fois la démonstration qu’en faisant appel au CCIF nous pouvons ensemble combattre l’islamophobie. L’objectif principal de l’association est de défendre nos droits mais si nous persistons à accepter l’inacceptable, la situation ne risque pas d’évoluer.

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