Ce nouvel acte d’islamophobie flagrante fait suite aux nombreux incidents qui ont eu pour toile de fond des crises d’hystérie et de paranoïa dont les employés et les passagers d’avion semblent être de plus en plus atteints.
Combien de musulmans ont été à leur grand désarroi confrontés à la peur panique des autres passagers pour avoir parlé en Arabe ou avoir simplement porté un voile ou une barbe trop fournie ?
Les articles traitants du sujet sont légion et cette nouvelle affaire vient renforcer le sentiment d’injustice dont est victime la communauté musulmane.
Une vidéo circule actuellement sur les réseaux sociaux et elle démontre qu’être musulman et vouloir voyager relève parfois de l’exploit.
La scène montre Anila Daulatzai enseignant au Maryland Institute College of Art se faire sauvagement éjecter hors de l’avion par deux malabars représentant les forces de l’ordre.
Chacun pourrait penser légitimement que la femme a eu un comportement mettant en danger les passagers de l’avion et pourtant.
Son regard stupéfait en dit long sur son incompréhension face à cette intervention musclée à bord d’un avion de la compagnie américaine Southwest Airlines.
Cette scène s’est déroulée le 27 septembre dernier et a évidément provoqué un véritable tollé d’indignation aux Etats-Unis.
Le scandale a été d’une telle ampleur que la compagnie s’est sentie obligée de donner une explication pour le moins douteuse.
Selon la compagnie, la brutale intervention des forces de l’ordre était justifiée par le fait que la jeune femme souffrait d’une forme très grave d’allergie qui aurait déclenché une crise. Les forces de l’ordre lui auraient donc sauvé la vie.
La société fait allusion à la demande de la passagère qui avait souhaité changer de siège pour s’éloigner de deux chiens qui se trouvaient à bord de l’avion à cause de son allergie aux poils d’animaux.
Et selon la politique de la compagnie, un client, sans certificat médical, peut refuser l’embarquement s’il signale une réaction allergique menaçant sa vie. Mais le problème c’est que la femme de confession musulmane n’a jamais eu de crise et sa vie n’a été à aucun moment mise en danger.
Mais admettons un instant que ce fût le cas, pourquoi les policiers l’ont-ils malmenée et interrogée durant plusieurs heures alors que sa vie était en danger ?
Pour ses avocats, il s’agit d’un cas flagrant de discrimination à cause de sa religion.
« Mme Daulatzai, a été maltraitée, interrogée, intimidée et détenue sans raison valable, à aucun moment leur cliente n’a évoqué une forme grave d’allergie et que cette dernière avait seulement demandé à changer de siège pour s’éloigner de deux chiens qui se trouvaient à bord de l’avion et qu’elle était allergique aux poils de ces bêtes ».
Une humiliation que cette passagère n’est pas prête d’oublier.