Si le début du Ramadan sonne le début des festivités pour les musulmans, pour les fidèles ouïghours en Chine, leur enfer quotidien se durcit en période de jeûne.

Ma mère a tellement peur qu’elle n’a même pas osé garder un Coran à la maison

Les ouïghours harcelés par les autorités en Chine

En Chine, les Ouïghours la  » minorité  » musulmane turcophone du Xinjiang est persécutée par le pouvoir et régulièrement bon nombre d’entre eux sont enfermés dans des camps de travail forcés.

Et lorsqu’ils sont en liberté, leur possibilité de pratiquer leur foi, en particulier pendant la période du Ramadan, est mise en danger.

Dans la région du Xinjiang, où ils sont majoritairement présents des règles avaient été prises par le passé pour forcer les étudiants à pratiquer leur activité sportive le vendredi, quand ce jour est traditionnellement consacré à la prière.

Un site Internet du bureau de l’éducation du district de Shuimogou, dans la capitale régionale Urumqi, avait appelé à « empêcher les étudiants et professeurs de tous les établissements scolaires de se rendre dans les mosquées pour des activités religieuses [durant le ramadan].

Quand les musulmans du monde, et ceux de Chine intérieure ont le droit de jeûner pendant le ramadan, à l’Université de médecine à Xinjiang, on force des étudiants ouïghours à manger des pastèques pendant le ramadan. Ceux qui refusent sont menacés de se faire retirer leurs diplômes. C’est une infraction à la Constitution chinoise, il n’y a aucune liberté de culte.

Trois consignes données aux membres du Parti communiste par le secrétaire de la Chambre de commerce de Turban sont édifiantes et contraires à la liberté de religion, pourtant garantie par la loi chinoise : « Premièrement, ne croyez pas en la religion ! », « deuxièmement, il est interdit de participer au ramadan et d’entrer dans une mosquée pour y pratiquer des rites réligieux ». Enfin, « troisièmement, il faut éduquer les membres de votre famille. Demandez-leur de résister à la religion et aux idées obscures. Il faut lutter contre les activités religieuses illégales et maintenir la stabilité de la société. »

La maman d’un ami enseigne l’anglais à l’Université du Xinjiang à Urumqi, ses collègues n’arrêtent pas de lui verser des cacahuètes et des graines de tournesol sur son bureau pendant le Ramadan. C’est ordonné par le directeur des études…

Une situation qui continue de se dégrader pour la minorité. Depuis plus d’un an, les empreintes génétiques de 19 millions d’habitants de la région ont été collectées par les autorités, selon Human Right Watch, dans le but de mettre en place un fichage ethnique dans le pays.

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