Un large éventail de preuves de l’ONU et de la société civile indiquent des crimes contre l’humanité commis par les autorités chinoises contre les Ouïghours. Cela inclut la détention arbitraire de plus d’un million de personnes, y compris des ressortissants de pays voisins, dans des camps d’internement à travers ce qu’on appelle la « Région autonome ouïghoure du Xinjiang » (XUAR). Gülbahar Jalilova était parmi eux.
« N’as-tu pas de mère ? » s’écrit la vieille dame alors que le garde chinois tente de la violer. C’est alors qu’il s’est énervé et la torturer avec des câbles électriques avant de lui répondre « Comment oses-tu te comparer à ma mère ou ma soeur ? Tu es un animal ».
Jalilova a été détenue en 2017 pendant seize mois pour des motifs fallacieux de lutte contre le terrorisme. Elle a été détenue dans des conditions difficiles à Urümqi, la capitale de la région ouïghoure, où elle a été victime de violences et de tortures sexistes répétées.
En février 2021, dix experts des droits de l’homme de l’ONU ont envoyé une lettre conjointe au gouvernement chinois sur son cas, exprimant sa « profonde inquiétude » concernant sa détention arbitraire, ses mauvais traitements, ses mauvaises conditions de détention et ses violences sexistes. Les experts indépendants ont demandé des informations détaillées et des explications au gouvernement, soulignant que « une telle violence, combinée à des stratégies visant à empêcher les détenus de chérir et d’exprimer leur identité culturelle, y compris leur langue et leurs croyances ou pratiques religieuses, conduit à l’endoctrinement et à l’assimilation forcée des personnes ».
Face aux risques élevés, elle a décidé de s’exprimer sur la cruelle réalité à laquelle sont confrontées les femmes ouïghoures dans les camps d’internement lors d’un événement en ligne organisé le 25 mai par l’ISHR et le WUC.
Zumretay Arkin, responsable du programme et du plaidoyer du WUC qui a pris la parole lors de l’événement, a souligné : « L’objectif de ces camps est d’éliminer toutes les « pensées extrémistes » qui ne sont pas conformes à l’agenda du gouvernement. »