Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a menacé le Liban de « destruction et de souffrance » similaires à celles vécues par les Palestiniens à Gaza si le peuple libanais ne se « libère » pas de Hezbollah. Cet avertissement inquiétant est largement interprété comme une menace d’exécuter un second génocide et d’alimenter une guerre civile dans ce pays déjà assiégé.
Israël est actuellement sous enquête de la Cour internationale de justice (CIJ) pour génocide à Gaza. Plus de 42 000 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été tuées par l’État occupant, dans ce que les experts qualifient de « cas classique de génocide ».
Benjamin Netanyahu a menacé d’infliger le même sort au peuple libanais. Dans une vidéo adressée au peuple libanais, le Premier ministre israélien a déclaré : « Vous avez l’opportunité de sauver le Liban avant qu’il ne tombe dans l’abîme d’une longue guerre qui entraînera destruction et souffrance comme nous le voyons à Gaza. » Il a ajouté : « Je vous le dis, peuple du Liban : libérez votre pays de Hezbollah afin que cette guerre puisse prendre fin. »
La menace de Benjamin Netanyahu survient alors qu’Israël intensifie son offensive terrestre contre Hezbollah le long de la section sud de la côte libanaise, déployant davantage de troupes et exhortant les civils des zones côtières à évacuer. Plus d’un million de personnes ont été contraintes de fuir en raison de l’offensive israélienne. L’escalade suggère qu’Israël a opté pour une guerre régionale plutôt que de rechercher des accords de cessez-le-feu et le retour des otages israéliens.
L’élargissement du conflit n’a pas échappé aux rangs militaires israéliens. Des rapports indiquent que 130 soldats israéliens ont déclaré leur refus de servir à moins que le gouvernement ne recherche activement un accord sur les otages et un cessez-le-feu à Gaza.
Les critiques soutiennent que les actions d’Israël montrent une intention claire de provoquer une guerre régionale. Israël a étendu son agression militaire au-delà de Gaza, menant des campagnes de bombardement en Cisjordanie illégalement occupée, au Yémen, au Liban, en Iran et en Syrie. Au Liban uniquement, les frappes israéliennes ont tué plus de 1 640 personnes et déplacé plus d’un million depuis le 23 septembre.
Pour ajouter à la controverse, Israël a tué un certain nombre de ses propres citoyens retenus en otage à Gaza pendant son génocide dans l’enclave, alimentant encore les critiques à propos de son attitude agressive. En réponse aux attaques israéliennes en cours, le Hezbollah a menacé d’intensifier le tir de roquettes sur les villes israéliennes si le bombardement des centres de population libanais se poursuivait.